Le Capitaine Ibrahim Traoré est revenu jeudi au cours des échanges avec les forces vives de la Nation, sur le silence observé chez son gouvernement lors de certaines attaques terroristes. Selon le Chef de l’État, cela participe d’une strategie de communication visant à ne pas communiquer pour l’ennemi.
« D’autres sont là qu’il faut qu’on communique sur la guerre au Burkina Faso. Allez-y voir chez les terroristes! Lorsque le drone frappe et qu’un terroriste appelle pour rendre compte que le drone les a frappés, ils (ses supérieurs, ndlr.) le menacent de ne jamais parler de leurs pertes. Avez-vous déjà vu les terroristes sortir communiquer qu’ils ont perdu tant de combattants aujourd’hui ? Pourquoi c’est vous qui voulez communiquer pour les terroristes ? », a-t-il questionné. Selon lui, cette stratégie qui consiste à communiquer sur ses défaites est un héritage de l’école occidentale qu’il convient de bannir.
Le Président du Faso s’est aussi insurgé contre certaines pratiques journalistiques qu’il considère comme étant désavantageuses pour le Burkina Faso. « Nous avons vu des presses qui mentent parce qu’on leur dit de mentir sûrement. Il y a un Journaliste qui a été enrôlé dernièrement parce que depuis 2023, il passé le temps à mentir. Il a été convoqué par la gendarmerie, par l’ASCE-LC, par toutes les structures pour apporter les preuves de ce qu’il dit. Ils sont allés même sur une radio pour dire que si on fait ils vont verser l’eau. Mais dites ce qui se passe! Versez! Il ne faut pas inventer des titres alléchants parce que vous avez des objectifs derrière. Nous allons nous opposer à ça. Ce n’est pas ça du journalisme ! », a martelé le Chef de l’État.
Il a invité les journalistes burkinabè à développer une forme de journalisme qui tient compte du contexte de guerre dans lequel se trouve le pays. Pour lui, dans la situation actuelle, le journalisme doit servir la cause de la nation et non celle de l’ennemi. « On voit des journalistes qui font des titres et on se demande s’ils se sont posés la question de savoir si le titre arrange le pays. Moi j’ai vu un Journal, une fois, qui a publié un mensonge. Et j’avais dit à l’armée de porter plainte contre eux. Ils disaient que les corps pourrissent à la morgue et que ça sent mauvais. J’ai demandé d’aller vérifier. Prenez ce titre là, vous professionnels des médias, vous devez demander des comptes à ce journaliste. Même si c’était vrai, à qui est-ce que vous rendez services ? », a-t-il déploré. De l’avis du Capitaine Ibrahim Traoré, une telle communication profite aux groupes armés terroristes et non à la Nation burkinabè. « Il faut que ça s’arrête ! », a-t-il martelé.
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