C’est sous le thème « Culture et cohésion sociale au Burkina Faso » que l’association culturelle Sylvie Chalaye a tenu sa 3e édition d’université d’été le samedi 28 aout 2021 à Ouagadougou. Une édition qui se tient dans contexte particulier où le tissu social devient de plus en plus fragile. L’objectif était de montrer le bien fondé de la culture à travers différents panélistes.
La culture est un facteur qui peut souvent apaiser le climat social et favoriser le vivre ensemble dans la société burkinabè. C’est ce que pense l’association culturelle Sylvie Chalaye. Pour la 3e année consécutive, elle a convié les hommes de la culture, les représentants gouvernementaux, les chefs coutumiers et les leaders des communautés religieuses pour discuter des mécanismes de résilience et de résistance de la culture qui sont plus que jamais nécessaires actuellement dans ce pays. À en croire les organisateurs, des panélistes aguerris ont été invités pour discuter sur la question de la culture. Pour le directeur de l’association Sylvie Chalaye, Dr Pingdwendé Issaka Tiendrebeogo, l’importance de la culture n’est plus à démontrer, car pour lui, « la culture c’est tout ce qui nous reste quand on a tout perdu ».
Dr Moumouni Zougrana, enseignant chercheur en littérature orale, l’un des panélistes de cette édition d’université d’été devra ainsi donner une communication sur la parenté à plaisanterie. « Dans ce panel, on va d’abord définir la parenté à plaisanterie et montrer quels sont les différents groupes ethniques qui sont des parents à plaisant et ensuite nous allons revenir pour donner 04 points essentiels qui font que la parenté à plaisanterie peut être source de cohésion sociale notamment son origine, le fait qu’elle permet la dénonciation, le pacte de non-agression qui est signé et la catharsis » a-t-il donné en prélude de sa communication.
En outre cours de ce panel, les panélistes ont promis déballer les œuvres littéraires qu’ils ont étudiées. En effet, selon le Dr Prosper Kompaoré cela s’explique par le fait que les auteurs de ces œuvres sont les porte-voix du peuple. Ce qui est d’ailleurs « leur rôle social » estime-t-il. Il explique en ces termes que « les artistes en général, les écrivains en particulier ont pris conscience depuis un bout de temps de leur rôle social et tentent par leurs œuvres de porter un message de conscience, de cohésion sociale et de paix. En matière de littérature, nous pensons que de plus en plus les auteurs littéraires sont les portes paroles du peuple et rendent compte des souffrances, des angoisses, mais aussi des combats de lutte et de victoires ».
Cette université d’été au-delà du panel débat se veut aussi une vitrine de découverte de talents littéraires et artistiques conformément aux ambitions de l’association Sylvie Chalaye. Un concours d’œuvre littéraire sera introduit à partir de la 4e édition en 2022 et sera dénommé « Prix Prosper Kompaoré pour le théâtre en Afrique » en hommage au parrain en la personne de Prosper Kompaoré.
Mouni Ouédraogo
Minute.bf