Créé en mars 2022 pour promouvoir le patriotisme et les valeurs de civisme au Burkina Faso, le Mouvement de la garde du Faso (MGF) a invité « les Burkinabè à tenir des propos et critiques constructifs qui contribuent plus à motiver les acteurs engagés dans la lutte contre les forces du mal [au lieu] de les démotiver ». Cette invite a été faite au cours d’une conférence de presse le samedi 02 juillet 2022, à Ouagadougou.
« La transition doit réussir. Paul Henri Sandaogo Damiba doit réussir », a d’emblée lancé le président du MGF Moctar Diallo. Selon ce dernier, « il est de l’intérêt des Hommes politiques en particulier que Damiba sort le pays de ce bourbier, car une élection ne saurait se tenir dans un tel contexte d’insécurité ». Il faut pour cela, se convainc le président du MGF, « un front commun pour soutenir et encourager les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les Volontaires pour la défense pour la patrie (VDP) afin d’arriver à bout du terrorisme ».
« Nous invitons les forces politiques à s’unir dans un cadre de concertation et d’unité nationale pour accompagner la Transition en vue d’une issue heureuse à la situation que vit notre pays », a lancé Moctar Diallo. Sans quoi, a-t-il poursuivi, « un éventuel échec du Président Damiba et de la transition, portera un grand préjudice au développement du Burkina Faso ».
Toujours sur le plan politique, le MGF a demandé aux différents partis politiques de « faire preuve de discernement, de faire profil bas et de travailler à préserver le peu de cohésion qui nous reste en attendant un retour à l’ordre constitutionnel normal ». Moctar Diallo et ses camarades ont également invité les partis politiques « à faire en sorte que leur contribution soit réelle et sincère pour le retour à l’ordre constitutionnel, qu’eux-mêmes souhaitent de leur propres vœux ».
Pas de retour à l’ordre constitutionnel normal sans la paix
Pour ce qui est de la médiation de la CEDEAO, le MGF a demandé que cette institution accompagne la transition pour un retour de la paix et de la sécurité sans lesquelles, « il ne peut y avoir un retour à une vie constitutionnelle normale ».
Le MGF n’a pas manqué de fustiger la communication gouvernementale actuelle. Selon eux, le Gouvernement de transition doit « recarder sa communication et faire en sorte que ses interventions soient cohérentes à tout point de vue ».
À en croire les conférenciers, « la fuite d’informations ou des déclarations fortuites reflètent un certain malaise quant à la cohésion entre civils et militaires ». C’est à cet effet que le MGF a invité tous les Burkinabè à tenir des propos et critiques constructifs qui contribuent à motiver les acteurs engagés dans la lutte contre le terrorisme.
« Nous manquons de patriotisme et de nationalisme. C’est dommage. En pareille situation l’on doit sentir en nous, un attachement à la Patrie. C’est dans l’Union qu’on s’en sortira », a conclu le président du MGF Moctar Diallo.
Mathias Kam
Minute.bf