Alors qu’il recevait la représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso, Mbow Fam, le lundi 13 mars 2023, le Premier ministre, Me Apollinaire Kyélem de Tambela a décliné les priorités de la Transition burkinabè. Outre la question de la lutte contre le terrorisme, le chef du gouvernement a également mentionné la réconciliation nationale, déclinant sa vision sur le sujet.
Quelle réconciliation pour le Burkina Faso ? Ce sujet qui préoccupe et le Pays des Hommes Intègres comme ses partenaires financiers a été abordé par le chef du gouvernement, qui recevait la représentante pays de la Banque mondiale.
Et sur la question, pour ce qui concerne le Burkina Faso, « il y a deux types de réconciliation », postule Me Apollinaire Kyélem de Tambela. Pour lui, il faut distinguer « la réconciliation par le haut [de] la renonciation par la base ».
« La réconciliation par le haut, c’est un arrangement entre les hommes politiques pour sauver leurs intérêts », explique-t-il, avant de trancher : « nous n’appelons pas cela une réconciliation ».
« Ce que nous appelons réconciliation, c’est la réconciliation par la base », soutient le chef du gouvernement. Il argumente sur cette position, qu’il s’agira d’« amener le peuple à se réconcilier avec lui-même et avec ses autorités ». « C’est cette réconciliation que nous entendons engager », assure-t-il.
En effet, « Les troubles que nous connaissons, est convaincu Me Apollinaire Kyélem de Tambela, sont dus à une fausse réconciliation parce qu’il y a des gens au sommet qui gèrent le destin de millions de personnes, sans eux ».
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