dimanche 15 décembre 2024
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Burkina : « La gouvernance de Traoré est nettement meilleure à celle de Damiba » (Dr Hyacinthe Ouedraogo)

Depuis 2016, le Burkina Faso fait face à des attaques terroristes. Une situation qui a engendré deux coups d’Etat militaires pour la seule année 2022. Après le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo, c’est au tour de son tombeur, le Capitaine Ibrahim Traoré d’imprimer une nouvelle gouvernance. Quels résultats après quelque cinq mois de gestion ? Le Dr Hyacinthe W. Ouédraogo, écrivain, enseignant-chercheur, président du Mouvement conscience nouvelle (MCN) et membre du Groupe d’initiatives pour la refondation de la Patrie (GIRP), a répondu à cette interrogation, dans une interview accordée à www.minute.bf où il a donné son appréciation de la gestion du Capitaine Traoré, analysant ses choix diplomatiques, le souffle qu’il a apporté à la lutte contre le terrorisme… Lisez plutôt 

Minute.bf : En 2022, le Burkina Faso a connu 2 coups d’Etat, quelle lecture en faites-vous ?

Dr Hyacinthe Ouédraogo : Nous pensons que les coups d’Etat sont la conséquence de la mauvaise gouvernance dans nos pays. Vous voyez que ce n’est pas le Burkina Faso seulement. C’est aussi la Guinée Conakry, le Mali et bien d’autres pays en Afrique. Nous pensons que c’est l’échec des démocraties qui explique en partie cela. Je ne dis pas qu’il n’y a pas des velléités au sein de l’armée d’accéder au pouvoir. Mais, il faut dire, avant tout, que c’est l’échec de la démocratie dans son format actuel, c’est-à-dire, des démocraties qui sont des copier-coller des systèmes européens vers l’Afrique.

Nous pensons que tout système de gouvernance, qu’il soit démocratique ou des régimes d’exception, doit avoir pour finalité les meilleures conditions de vie des populations. La démocratie ne doit pas être une fin en soi. Elle doit être un moyen pour permettre au peuple de bien vivre, de relever le niveau de vie des populations, de répondre aux aspirations des masses. Si la démocratie ne peut pas répondre à cela, alors, l’armée s’invite dans le jeu politique parce qu’elle pense qu’elle peut mieux garantir la sécurité des pays tel que le Burkina Faso qui connait le terrorisme. A cause du terrorisme, l’armée pense souvent qu’elle peut offrir au peuple une gouvernance meilleure. 

Au Burkina Faso, nous pensons que c’est l’inadéquation des politiques ou, du moins, de la démocratie avec les aspirations du peuple qui explique l’immixtion de l’armée dans la gestion du pouvoir d’Etat. 

Minute.bf : Mais, dans notre contexte, nous avons un coup d’Etat militaire dans un autre coup d’Etat militaire. Comment expliquez-vous cela ?

Cela montre que l’armée n’est pas unie. Ce n’est pas comme en 1966 où quand le président Sangoulé Lamizana prenait le pouvoir, c’était l’armée qui a pris le pouvoir. Depuis 1978, quand on regarde l’histoire du Burkina Faso, ce n’est plus l’armée qui est au pouvoir. Ce sont des groupes de militaires qui sont au pouvoir. 

En janvier 2022, ce n’est pas toute l’armée qui a pris le pouvoir. C’est un groupe de militaires qui se réclament du Mouvement patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) qui a pris le pouvoir. 

Et, dans ce groupe encore, il y a eu d’autres fractions qui sont nées. Les querelles intestines ont encore abouti au coup de force du 30 septembre 2022. C’est pour dire que, non seulement, l’armée n’est pas unie, mais aussi, elle est minée par des clivages internes. 

Il faut dire aussi que si le MPSR2 a pu s’emparer du pouvoir le 30 septembre, pour moi, c’est parce que les militaires ont remarqué que la gouvernance du Lieutenant-colonel Damiba n’était pas en phase avec les attentes. Depuis avril 2022, nous avons remarqué que la grogne montait, les populations étaient en colère. Il y avait trop de remous liés au retour de Blaise Compaoré et certains défauts de gouvernance tels que la hausse des salaires des membres du gouvernement. Et aussi, sur le front sécuritaire, la situation ne s’améliorait pas. Il y a autant de choses qui ont pesé dans la balance et cela, ajouté au clivage au sein de l’armée, a abouti à un nouveau coup de force en septembre comme nous l’avons vu. 

« Si le MPSR2 a pu s’emparer du pouvoir le 30 septembre, pour moi, c’est parce que les militaires ont remarqué que la gouvernance du Lieutenant-colonel Damiba n’était pas en phase avec les attentes… »

Minute.bf : Vous avez parlé de groupe militaire qui a pris le pouvoir. Est-ce que cette manière de prendre le pouvoir par groupe ne va pas davantage diviser l’armée et lui rendre la tâche difficile sur le terrain de la lutte antiterrorisme ?

Dr Hyacinthe Ouédraogo : Oui, c’est évident ! C’est comme nous l’avons déploré. Nous (Moi analyste et le GIRP) pensons que ni la démocratie dans son format actuel ni les coups d’État militaires ne sont la solution à la bonne gouvernance en Afrique. Il faut réfléchir pour trouver de nouveaux systèmes de gouvernance. Comme vous l’avez dit, si des groupes au sein de l’armée arrivent à s’emparer du pouvoir d’État au détriment d’autres groupes, il est évident que cela aggrave les clivages. Cela ne peut avoir pour conséquence qu’un bémol dans la lutte contre le terrorisme. 

Il faut d’abord travailler à ce que l’armée soit soudée avant que la lutte contre le terrorisme ne puisse porter. Nous pensons que ce qu’on a vu à Ouagadougou, entre le 30 septembre et le 2 octobre 2022, n’était pas vraiment un climat favorable. Pour un pays déjà menacé par le terrorisme, on devrait sentir une armée unie et non celle qu’on a vue (coup d’Etat du 30 septembre, ndlr). On espère que depuis le 30 septembre, ces fissures qu’on a vues, les autorités actuelles ont travaillé ou travaillent à les minimiser et à résoudre ces questions internes pour qu’on puisse avoir une armée unie, une armée qui puisse se projeter de l’avant dans la lutte contre le terrorisme.

Minute.bf : Vous n’avez pas été tendre avec le président Kaboré, vous avez critiqué sa gestion jusqu’à sa chute. Sur la gestion du président Damiba, vous êtes revenu avec les mêmes griefs, tout en l’appelant à travailler pour le peuple. Aujourd’hui il a été renversé par le Capitaine Ibrahim Traoré. Quelle analyse faites-vous de la gestion de ce dernier ?

Dr Hyacinthe Ouédraogo : Il faut dire que depuis que le Capitaine Ibrahim Traoré est au pouvoir, nous sentons de la bonne volonté. La dynamique est nouvelle. Que ce soit au niveau de l’armée, dans la lutte contre le terrorisme, que ce soit au niveau de la gouvernance, nous voyons qu’il a impulsé une nouvelle dynamique. Avec cette impulsion nouvelle nous pensons qu’il y a des motifs de satisfactions à plusieurs niveaux.

D’abord, dans la lutte contre le terrorisme. On a quand même noté qu’au niveau de la tactique, au niveau de l’organisation militaire, la cartographie militaire a été revue. On a redessiné de nouvelles régions militaires. Cela est à l’avantage du Capitaine Traoré. Cela permet de se projeter de l’avant dans la lutte contre le terrorisme. 

Il y a eu, aussi, sur le plan de la logistique, de nouvelles acquisitions. Quelles soient terrestres ou aériennes, des armes ont été acquises. 

On a vu aussi un tournant vers le Mali. Le Burkina Faso se tourne vers le Mali parce que nous avons les mêmes problèmes de terrorisme, nous sommes traversés par le Sahel et nous partageons une frontière commune qui est très longue. Donc je crois que le Burkina et le Mali sont condamnés à travailler ensemble. Voir la politique de Ibrahim Traoré travailler avec le Mali, je crois que c’est une bonne chose, parce que ce n’est pas pris individuellement que nous allons gagner la lutte contre le terrorisme. On parle de la zone des 3 frontières qui est une zone sous grande menace terroriste. Le fait que nous nous sommes tournés vers le Mali a permis l’acquisition des armes, a aussi permis un nouveau redéploiement de l’armée. 

Et au niveau de la gouvernance économique, on a vu que sous Traoré, il y a eu des enquêtes de l’Autorité supérieure de Contrôle d’État et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC). On voit que les choses avancent. 

À mon sens, la gouvernance de Traoré est nettement meilleure à celle de Damiba, qui s’était plus perdu dans les questions politiciennes au lieu de mettre l’accent sur la question sécuritaire. Ce sont des motifs de satisfaction que je peux noter au niveau de la gouvernance de Traoré, même s’il y a beaucoup de choses à revoir pour que les raisons qui ont justifié leur prise de pouvoir trouvent des réponses.

« Depuis que le Capitaine Ibrahim Traoré est au pouvoir, nous sentons de la bonne volonté… »

Minute.bf : Dans le rapprochement avec le Mali, le Premier ministre Apollinaire Kyélem a fait cas d’une fédération. Pensez-vous que cela soit opportun à l’heure actuelle ? 

Dr Hyacinthe Ouédraogo : Moi je crois que la question est opportune parce que c’est une question qui avait même déjà été évoquée au-delà des trois pays. Si on prend même tout le bloc AOF (Afrique occidentale française, ndlr) depuis les années 58, on a parlé de fédéralisme, d’aller à une indépendance de façon groupée. Et la France sachant que cette politique n’était pas à son avantage, a tout fait pour semer la division et pousser les colonies africaines à aller aux indépendances de façon séparée. Donc, je crois qu’à tout moment de notre histoire, la question de la fédération est une question opportune parce que nos micros Etats ne pourront jamais aller au vrai développement et, les questions africaines sont le plus souvent des questions transversales. Ce sont des questions qui vont au-delà des frontières et comme on aime à le dire, les frontières sont les cicatrices de la colonisation. Nous devons donc travailler à les dépasser. C’est vrai que nous sommes dans un contexte d’insécurité, on a assez de problème sociaux et autres, mais la question de la fédération au-delà même des trois pays, devrait intéresser d’autres pays comme la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo, le Sénégal et autres. 

Minute.bf : Les nouvelles autorités ont réclamé le départ de la force française Sabre basée à Kamboinsin. Quelle appréciation faites-vous de cette décision ? 

Dr Hyacinthe Ouédraogo : Personnellement, je l’ai accueillie favorablement, non pas parce qu’on a un sentiment anti-politique française, mais parce que tout partenariat doit avoir des fruits. Cela fait 60 ans et plus que nous sommes en collaboration, soit dans des accords militaires, soit dans des coopérations avec la France, mais nous savons où est-ce que cela nous a conduits. Et nous ne sommes d’ailleurs pas seuls. On peut prendre l’exemple du Mali, du Niger et d’autres pays comme la Mauritanie, le Sénégal secoués par des crises internes. 

Donc, je me demande, si je reviens au cas du Burkina Faso, à quoi sert cette présence de la France si elle ne peut pas nous préserver du morcellement de notre territoire ? Je crois qu’en fin septembre 2022, on était à plus de 50% du territoire national qui n’était plus sous contrôle de l’autorité centrale burkinabè et c’est très grave. Dans notre partenariat avec la France, qui se trouve être l’une des premières puissances militaires, membre de l’OTAN, comment comprendre que pour un petit  pays comme le Burkina Faso, des terroristes puissent arriver à circuler sous la barbe et le nez des Français dans ce petit Sahel ? J’estime qu’à quelque part, soit, il y a un manque de volonté, soit, il y a une complicité. Que ces forces partent pour nous permettre de traiter avec d’autres personnes, moi je ne trouve pas meilleure option.  Et je ne dis pas que nous devons nous tourner vers un pays donné, mais vers tout pays qui est prêt pour nous accompagner dans la lutte contre le terrorisme parce que ce n’est pas un mal que nous pourrons vaincre individuellement. 

C’est la même réaction que j’ai vis-à-vis de l’ambassadeur français. Nous sommes un État souverain et la diplomatie doit nous réserver notre souveraineté. Tout diplomate au Burkina Faso doit savoir que nous sommes un pays indépendant et souverain et doit, par conséquent, nous traiter avec respect, avec considération. Si tel n’est pas le cas, si c’est un ambassadeur, même pas seulement de la France, qu’il soit Chinois, Américain ou Japonais, s’il nous manque du respect, nous avons le droit de demander son départ comme on l’a fait avec la présidente résidente du système des nations-unies. On l’a vu sous Roch Marc Christian Kaboré, c’est toute la diplomatie, toute la coopération avec la Chine Taïwan qui a été rompue pour qu’on se tourne vers la Chine continentale. Donc, pour moi, il appartient aux autorités d’apprécier. Si notre coopération avec un pays ne nous apporte pas grand-chose ou bien nous réserve de l’humiliation, un manque de considération, il y a droit qu’on exige le respect. Je crois que l’ambassadeur Luc Hallade a fait preuve d’irrespect et de manque de considération envers les Burkinabè. J’estime donc que demander son remplacement est une bonne chose. On pouvait même demander la fermeture de l’ambassade que ça n’aurait pas été une surprise pour les Burkinabè.

Minute.bf : Depuis leur arrivée, les autorités de la transition burkinabè semblent s’être inscrites dans une dynamique de rapprochement avec la puissance russe. Pensez-vous que cette coopération pourrait aider à endiguer le terrorisme au Burkina Faso ?

Dr Hyacinthe Ouedraogo : Je ne serai pas formel pour dire que le rapprochement avec la Russie va nous aider mais je crois que c’est une nécessité d’essayer autre chose. Quand vous essayez avec un partenaire comme la France depuis 60 ans et que ça ne va pas, il y a lieu de se tourner vers d’autres partenaires. Dans ce panier de partenaires, il y a la Russie, la Chine, les Etats Unis, la Turquie et même des pays africains comme le Nigeria et autres, tous des partenaires qui peuvent nous aider. 

Pour moi, se tourner vers la Russie est une des options. Mais, que ce ne soit pas une option exclusive. Si cela marche tant mieux. Si cela ne marche pas, on va encore rompre avec la Russie pour nous tourner vers d’autres partenaires. Je ne crois pas qu’il y a une seule puissance militaire avec laquelle on va dire qu’on ne va pas collaborer. Quand les gens disent les Russes sont ceci ou cela, oui, on leur reconnait aussi de grands défauts, mais sous la révolution, Thomas Sankara avait un partenariat poussé vers la Russie. Il est même allé à Moscou dans le cadre de ce partenariat. Il est allé à la cité des étoiles où il a visité leur centre d’astronomie et autres. Il avait même voulu qu’il y ait une collaboration qui puisse aussi permettre, un jour, au Burkina Faso de lancer ses propres fusés dans l’espace. Je crois que si le grand révolutionnaire Thomas Sankara, ce grand visionnaire n’avait pas trouvé de problème à s’aligner avec la Russie, dans un contexte même de guerre froide, ce n’est pas aujourd’hui où le monde n’est plus bipolaire qu’on va nous interdire d’avoir des relations avec ce pays. Je crois que la Russie est une bonne option. Mais, au-delà de la Russie, on peut aussi avoir d’autres options pour nous garantir une efficacité dans la lutte contre le terrorisme.

Minute.bf : Si aujourd’hui vous aviez le capitaine Ibrahim Traoré en face de vous, qu’est-ce que vous lui diriez ?

Dr Hyacinthe Ouedraogo : Je vais d’abord lui dire beaucoup de courage, parce qu’il n’est pas facile de diriger un pays surtout un pays comme le Burkina Faso qui fait face à de multiples crises, notamment celle sécuritaire. Je crois que même Sankara, c’est après sa mort qu’on lui a reconnu ses mérites. Quand il était au pouvoir, il a été la cible d’injures, d’attaques, on a tout fait pour ternir son image, pour l’esseuler politiquement, idéologiquement.

Voir plus de détails dans cette vidéo 👇

Minute.bf : On constate actuellement qu’il y a des menaces envers ceux qui critiquent le pouvoir en place, vous en tant qu’analyste, quel commentaire faites-vous ?

Dr Hyacinthe Ouedraogo : Je crois qu’avant tout, nous sommes dans un pays de droit, et le droit reconnaît la liberté d’expression. On devrait permettre à tout le monde de s’exprimer librement, donner librement son opinion. Ce n’est pas parce que tout le monde voit dans la même direction qu’on peut garantir la bonne gouvernance. 

Pour moi, ceux qui profèrent des menaces doivent être interpellés ou à la limite même être déposés à la Maison d’Arrêt et de Correction de Ouagadougou (MACO). La justice doit se servir de ces dossiers-là, pour que cette violence, du moins, cette culture de la violence, soit proscrite et que le droit prévale dans notre pays. 

On dit que c’est dans la discussion que jaillit la lumière. Je ne pense pas que ceux qui critiquent aussi soient contre le pays. Ils voient différemment les politiques qui sont menées. Je crois que de ces critiques aussi peuvent jaillir de bonnes propositions, de bonnes suggestions, qu’on peut capitaliser pour améliorer la gouvernance de la transition. Pour moi, il n’y pas un seul Burkinabè qu’on doit considérer comme un ennemi, mais juste des adversaires politiques ou des gens qui veulent aboutir au même résultat, mais en passant par des méthodes qui sont différentes. Donc, je ne vois pas en quoi il faut proférer des menaces contre eux, les considérer comme des gens qui n’ont pas d’amour pour leur pays. 

Minute.bf : Il y a également cette situation où on rappelle le communiqué 3 du MPSR2 qui empêche les Organisations de la Société civile (OSC) comme les partis politiques de tenir des activités. Quelle lecture faites-vous de cette décision ?

Dr Hyacinthe Ouedraogo : Moi j’ai une analyse double vis-à-vis de cela. Je crois que, d’abord, il faut reconnaître que les politiciens ont joué un rôle très négatif sur la scène politique depuis 2016, si bien qu’aujourd’hui même, on a l’impression qu’ils sont comptables de la situation dans laquelle nous vivons ; si bien qu’il est du devoir de l’autorité actuelle de veiller sur les pratiques politiques pour limiter les divisions entre les fils du pays et permettre l’union. C’est cela qui nous garantit la victoire dans la lutte contre le terrorisme. 

Mais de l’autre côté aussi, il faut reconnaître qu’à partir du moment où la constitution a été rétablie, depuis longtemps, qu’on a assisté à la prestation du serment du Président Traoré sur la même constitution, c’est pour dire que tout ce que la constitution permet devrait donc être autorisé. C’est dans ce sens que je crois que les autorités aussi gagneraient à travailler, je ne dis pas à donner toute la plénitude d’action aux partis politiques, mais à autoriser à ce qu’ils fassent aussi en sorte que la vie politique soit animée. Il faut que le jeu politique soit libéré. A quelque part, cela contribue à la bonne gouvernance, à la lutte également. Mais je crois que c’est à l’autorité d’apprécier ce qui doit être autorisé et ce qui doit être interdit, au lieu de tout rejeter en bloc parce que cela va aussi créer des frustrations et on risque de créer d’autres fronts sociaux, d’autres crises internes. Alors qu’actuellement, on doit tendre vers l’union,  vers la même voix pour triompher dans cette guerre contre le terrorisme.

Propos rrecueillis par Franck Michael Kola

Minute.bf

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