Les travaux de la première session du Comité national de Coordination de la Stratégie nationale de Lutte contre les pires Formes de Travail des Enfants (CNC-SN/PFTE) se sont ouverts dans la matinée de ce mardi 11 octobre 2022 à Ouagadougou. Prévus pour se tenir jusqu’au 12, ces travaux permettront d’évaluer la mise en oeuvre de la stratégie nationale de lutte contre les pires formes de travail des enfants et de donner une orientation pour le temps restant.
Selon le directeur de la Protection sociale, Karlé Zango, la Stratégie nationale de lutte contre les pires formes de travail des enfants, adoptée en mai 2019, s’est donnée pour but de réduire significativement les pires formes de travail des enfants. Et en dépit de certaines difficultés rencontrées sur le terrain, le taux de réalisation de la mise en oeuvre de cette première phase du projet a donné des résultats satisfaisants, aux dires du directeur. « Pour cette première phase du projet, nous avons pu mener un certain nombre d’activités (…) Il y a eu des patrouilles policières qui ont été menées, il y a eu aussi des questions d’insertions, il y a eu aussi la sensibilisation. De façon globale, on doit dire que les trois composantes dans la lutte contre les pires formes de travail des enfants ont été abordées au cours de cette première phase, de par la prévention, la répression et la réinsertion », a-t-il déclaré.
En termes d’acquis, M. Zango a confié que la mise en œuvre de la première phase de la stratégie a permis « de sensibiliser 21 248 producteurs de coton sur les effets des pesticides sur les enfants ainsi que leur présence dans les champs de coton, d’octroyer 1470 bourses aux scolaires vulnérables suivi du parrainage de 3966 enfants démunis et de la dotation de kits scolaires à 12000 élèves; de soutenir 9097 ménages vulnérables pour la réalisation d’activités génératrices de revenu; de contrôler 668 lieux de vie et/ou à fort potentiel du travail des enfants ainsi que la réalisation de 532 patrouilles policières et du retrait de 555 enfants victimes de pires formes de travail des enfants; de rapatrier 1301 enfants victimes de traite et d’appuyer 130 familles d’enfants victimes de pires formes dans la réalisation d’activités génératrices de revenu ».
Tout en remerciant l’ensemble des participants pour les efforts consentis au cours de la première phase, il a formulé le voeux que de ces 48h de travaux, sortent des propositions à même de permettre d’éradiquer le phénomène de la traite des enfants au Burkina Faso.
Oumarou KONATE
Minute.bf