Le Directeur général de la culture et des arts, Moctar Sanfo, a annoncé les différentes couleurs de la 3e édition du mois du patrimoine burkinabè, au cours d’un point de presse, ce lundi 14 avril 2025 au Musée national. L’événement se déroulera du 18 avril au 18 mai 2025 sur toute l’étendue du territoire national.
Le mois du patrimoine burkinabè est l’occasion de célébrer les racines, les coutumes et les valeurs ancestrales communes aux Burkinabè. Il vise à faire de l’héritage culturel national un levier important de mobilisation économique pour le pays.
Placée sous le thème : « Patrimoine culturel et développement économique », cette 3e édition vise à créer, selon le DG de la culture et des arts, Moctar Sanfo, des moments d’enseignement, de découverte et d’enrichissement. C’est aussi, dit-il, une occasion de partage de connaissances, de rassemblement et surtout une opportunité de réconciliation du peuple burkinabè avec son histoire, sa culture et ses valeurs. « Il s’agit à travers ce thème de se pencher sur le défi de la contribution du patrimoine culturel au développement économique des régions, des collectivités territoriales et le bien-être des communautés », a-t-il déclaré.
Des innovations…
À en croire M. Sanfo, l’édition 2025 du mois du patrimoine s’est renforcée avec des innovations majeures.

La première innovation majeure est l’appropriation de ce mois par la jeunesse à travers l’organisation d’activités qui touchent à leur milieu ambiant. « Il s’agit du lancement d’un jeu de challenge shooting qui récompensera les meilleures prises de vues sur des sites patrimoniaux ou des visuels qui promeuvent au mieux les objectifs poursuivis par cette initiative », a-t-il annoncé. Aussi, il s’agira de capitaliser les journées culturelles des établissements scolaires durant la période couverte par le mois du patrimoine à l’endroit des scolaires, en tant qu’acteurs de la promotion et de la valorisation du patrimoine culturel, a confié Moctar Sanfo.
La deuxième innovation est la prise en compte de la célébration de la Journée du patrimoine mondial africain. Instituée en 2015 par l’UNESCO lors de sa 38e session, sur proposition des États africains, cette journée est célébrée le 05 mai de chaque année. Les conférenciers ont souligné que la prise en compte de cette journée permettra au peuple burkinabè de célébrer son patrimoine culturel, en l’occurrence ses quatre biens inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. « Il s’agit des Ruines de Loropéni, du Complexe W-Arly Pendjari, des Sites de la métallurgie ancienne de fer au Burkina Faso et de la Cour royale de Tiébélé », a rappelé le Directeur général de la culture et des arts.
En ce qui concerne la Journée des coutumes et traditions, les conférenciers ont indiqué que les innovations introduites vont dans le sens de la consolidation de la laïcité de l’État par une forte implication de l’administration, à l’effet d’encadrer la célébration contre les « dérives éventuelles ».
Tout cela, a précisé Moctar Sanfo, sera logé dans un vaste ensemble de promotion de la gastronomie nationale, par une diversification de son contenu et l’élargissement du nombre de participants.
En outre, les conférenciers ont fait savoir que la cérémonie d’ouverture du mois du patrimoine burkinabè se tiendra à Bobo-Dioulasso.
Notons que grâce au mois du patrimoine burkinabè, les chiffres indiquent une augmentation de 160% des visites du Musée national du Burkina en 2024, soit 44 732 visiteurs par rapport à 2023. Le Musée communal Sogossira Sanon a enregistré 31 932 visiteurs en 2024, ce qui correspond à une augmentation de 21 % par rapport à l’année 2023. Le Musée de Gaoua enregistre 5 043 visiteurs en 2024, ce qui correspond à une augmentation de 177 % par rapport à l’année antérieure. On enregistre également un regain d’enthousiasme des populations et leur adhésion aux visites organisées dans les différentes régions.
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Jean-François SOME
Minute.bf