dimanche 15 décembre 2024
spot_img

Burkina : « Il n’y a pas de politique nationale de gestion des cimetières » (Boukaré Zoungrana)

Le député Adama Yasser Ouédraogo a adressé une question orale avec débat, au ministre en charge de l’administration territoriale, sur l’entretien et la gestion des cimetières et pompes funèbres au Burkina Faso. Le ministre Boukaré Zoungrana était donc face aux députés, ce vendredi 02 juin 2023 à l’hémicycle, pour donner des éléments de réponse. 

Selon le ministre Boukaré Zoungrana, deux facteurs peuvent, entre autres, expliquer l’état de dégradation avancé des cimetières. Il s’agit des facteurs sociologiques et économiques. 

Pour ce qui est des facteurs sociologiques, le ministre Boukaré Zoungrana a indiqué que le domaine de la gestion des cimetières n’intéresse pas les candidats aux emplois des collectivités territoriales. « Il n’y a seulement que 2 conservateurs de cimetière niveau BAC exerçant respectivement au cimetière de Gounghin et de Kamboinsin », a-t-il révélé. 

Même dans les communes, poursuit le ministre, il y a l’absence d’un cadre fonctionnel. « Les gens sont même réfractaires à toute innovation dans ce domaine », a confié le ministre Zoungrana.

Le ministre Boukaré Zoungrana se prononçant sur la gestion des cimetières devant les députés à l’ALT

« Il n’existe pas de perspectives de carrière dans ce domaine », a ajouté le ministre, expliquant pourquoi le domaine n’attire pas les gens. 

Pour ce qui est des facteurs économiques, le ministre a été clair. Les ressources financières des communes sont insuffisantes pour l’entretien des cimetières. « Le niveau de pauvreté est également une cause », dira t-il.

Plus loin, répondant à un député, le ministre a souligné que « le Burkina Faso n’a pas une politique nationale de gestion des cimetières ». 

Mais, il a rassuré que son département compte travailler à l’avoir. Dans ce sens, il est prévu dans le cadre de l’initiative « Grand Ouaga », le développement d’un certain nombre de projets d’aménagement dont l’amélioration des chaînes funéraires.

Le ministre de l’administration territoriale a, par ailleurs, précisé qu’il a été dénombré un peu plus de 171 cimetières dont certains ont déjà une vocation métropolitaine notamment à Borgo, Kamboinsin, Kossoghin… 

Les députés ont demandé au ministre d’engager des réformes pour organiser le domaine des cimetières pour « assurer à tous une dernière demeure dans les normes ».

Lire aussi ➡️ Ouagadougou : Ces fossoyeurs bénévoles du cimetière route de Kamboinsin qui apportent « la paix » aux morts

Mathias Kam

Minute.bf

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Publicité

spot_img

Articles connexes

Coopération : L’AES ne fermera pas ses frontières aux pays de la CEDEAO

Le président en exercice de la confédération des États du Sahel (CES), le Général d’Armée Assimi Goïta a...

Burkina : Plus de 2 500 écoles rouvertes (AIB)

En deux ans, les efforts des Forces de defense et de sécurité et des Volontaires pour la Défense...

Non-enseignement de l’Éducation civique dans certaines écoles : Des responsables sommés de s’expliquer

Dans une correspondance adressée aux Directeurs régionaux de l’Enseignement Secondaire, de la Formation Professionnelle et Technique, le 13...

Burkina : l’association « Femme, enfant et développement », lauréate du Trophée Baramousso 2024

Les lauréates de la 10e édition du concours d'excellence féminine Baramousso ont été dévoilées dans la nuit du...