Des travailleurs de la société internationale de transport africain par rail (SITARAIL) ont dénoncé, ce mardi 28 novembre 2023, le blocage de la voie ferrée par un groupuscule d’individus se réclamant commerçant du chemin de fer. C’était au cours d’une conférence de presse à la gare ferroviaire à Ouagadougou.
Depuis plus d’une semaine maintenant, le terrain est empêché de circulation sur l’axe Ouagadougou-Bobo-Dioulasso. En effet, le 21 novembre 2023, des individus se réclamant de l’Association des commerçants des gares ferroviaires (ACGF) alors qu’ils ne le sont pas, selon le porte-parole des Travailleurs de SITARAIL, Halidou Zallé, ont érigé des barricades sur la voie ferrée notamment au centre-ville de Ouagadougou, pour empêcher les trains voyageurs comme marchandises, ainsi que les engins de maintenance de circuler.
Toujours M. Zallé, ces mêmes individus se sont, dans un second temps, présentés membre membres de l’Association des Commerçants du chemin de fer (ACCF), maintenant le blocage de la voie. « Notre outil de travail, le chemin de fer, est à l’arrêt depuis maintenant plus d’une semaine. Et pour cause, un blocus mis en place par un groupe d’individus, se réclamant de l’association des commerçants du chemin de fer », qui n’a aucune reconnaissance légale et dont nous les faîtières des associations des commerçants des gares de trains s’est démasqué », ont dénoncé Halidou Zalle et ses camarades.
Cette perturbation des activités ferroviaires présente inquiètent ces travailleurs de SITARAIL qui craignent leur mise en « chômage technique ». « 1 500 cheminots dont près de la moitié qui sont des Burkinabè, risquent de se retrouver au chômage si rien n’est fait. Plus de 3 000 personnes dont l’activité dépend de l’activité ferroviaire, à savoir les manutentionnaires, les prestataires de service, etc se retrouveront aussi sans emploi parce que le train ne circule plus. La survie de plus 25 000 personnes vivant de l’activité ferroviaire est également menacée », a-t-il fait savoir.
Risque de flambée de prix des produits…
Aussi, M. Zallé a attiré l’attention sur l’imminence d’une probable inflation et de flambée des prix si le blocus n’est pas levé. « Le train transporte une grande quantité de produits de première nécessité pour le Burkina Faso, comme l’essence, l’huile, le riz, les pâtes alimentaires, etc. Si la situation de blocage des trains de marchandises perdure, une pénurie ou inflation de produits alimentaires pharmaceutiques et d’hydrocarbures sera inévitable », a-t-il alerté.
Pour cela, M. Zallé et ses collègues travailleurs de SITARAIL ont exigé la levée sans délai de ce blocus. « Au regard de ce qui précède et dans le souci ferme de défendre nos emplois (…), nous, travailleurs de chemin de fer dénonçons et condamnons fermement ce blocage de la voie ferrée qui n’est autre que l’œuvre de quelques individus à la recherche de leurs intérêts personnels; sollicitons l’intervention des autorités compétentes pour mettre fin à cette anarchie et permettre la continuité de l’approvisionnement de notre pays », ont exprimé les travailleurs de la SITARAIL.
En rappel, suite à l’avènement de la pandémie de la COVID-19 en 2020, les frontières avaient été fermées et le train avait arrêté de voyager. SITARAIL avait annoncé la reprise du transport de voyageurs entre seulement Ouagadougou et Bobo-Dioulasso le 17 novembre 2023 avant de voir sa voie ferrée par les commerçants susmentionnés qui exigent la reprise des voyages jusqu’à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Jean-François SOME (Stagiaire)
Minute.bf
Et que fait la force publique ? Ou bien il n’y a plus d’état ?