La Brigade de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC) vient de mettre fin aux activités de deux (02) présumés maîtres chanteurs à la webcam, usurpateurs d’identité numérique et cyber escrocs.
En effet, A.I et D.F, âgés respectivement de 25 et 29 ans et de nationalité étrangère, résidaient à Ouagadougou. Ils opéraient à travers des faux profils pour leur propre compte et facilitaient aussi la commission d’infractions de même nature dont l’auteur principal est un maitre chanteur résidant dans un pays voisin du Burkina Faso
En ce qui concerne leur mode opératoire d’une part, A. I et D. F, via des faux profils Facebook tels que « Anita Afa », « Didier Leroy », « Nazzal Salim », « Amanda Kargo », « Diallo Amadou», créés sur la base de numéros pré identifiés acquis, se faisaient passer pour des personnes en quête d’amour. Ainsi, ils s’investissent à faire miroiter au fil des échanges, des sentiments amoureux avec leurs victimes. Une fois la victime séduite, elle est invitée à poursuivre les échanges sur WhatsApp. A partir de cette plateforme, les présumés cyber escrocs, incitent leurs victimes à réaliser un appel vidéo intime, ce qui leur permet d’enregistrer le flux vidéo. Une fois en possession de ces contenus compromettants, les maitres chanteurs exigent des sommes d’argent à leurs victimes sous peine de voir divulguer lesdites vidéos sur les réseaux sociaux ou envoyer à leurs proches ou parents.
D’autres part, A. I et D.F collaborent avec certains de leurs compatriotes résidents dans leur pays et utilisant un mode opératoire similaire à celui ci-dessus décrit. Celui-ci faisait transférer les sommes liées au chantage de ses victimes sur les numéros de téléphones aux identités usurpées de A. I et D. F. Ces derniers se contentaient dans ce cas-ci de transférer à nouveau ces sommes sur d’autres numéros au profit de leur acolyte moyennant des commissions allant de 5 à 10% sur chaque montant reçu.
Interpellés puis auditionnés dans les locaux de la BCLCC, les présumés auteurs ont reconnu les faits qui leur sont reprochés.
Le préjudice financier résultant de cette activité délictuelle est estimé à plus de deux (02) millions de francs CFA avec plusieurs victimes à la clé.
Au terme de l’enquête, ils ont été déférés devant Monsieur le Procureur du Faso près le tribunal de grande instance Ouaga I pour répondre des faits qui leur sont reprochés.
La BCLCC saisit cette occasion pour inviter les internautes à se réserver de partager des contenus intimes à travers les réseaux sociaux.
Votre sécurité numérique, notre mission !!!
Minute.bf