samedi 27 juillet 2024
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Burkina : Des journalistes sensibilisés aux sources d’information sur la nutrition

Le secrétariat technique chargé de la multisectorialité pour la nutrition a initié un atelier d’orientation des journalistes sur les sources d’information en matière de nutrition. Il s’est agi de présenter la situation nutritionnelle au Burkina Faso et d’interpeller les professionnels des médias sur le choix des invités dans le traitement des sujets liés à la nutrition.

La nutrition, a défini Daniel Ouédraogo est « l’ensemble des processus et réaction métaboliques par lesquelles organisme transforme et utilise led aliments pour repondre aux besoins nécessaires à son bon fonctionnement, à l’entretien et au développement de ses fonctions vitales ». Partant, considérant que « la malnutrition demeure un problème de santé publique et de développement », le Burkina Faso a adopté en 2020 sa Politique nationale multisectorielle de nutrition (PNMN) 2020-2029. L’objectif est d’ « améliorer l’état nutritionnel des populations, en particulier les femmes, les enfants et les groupes vulnérables à travers la mise en œuvre d’interventions multisectorielles de nutrition ».

La PNMN est assortie d’un Plan stratégique multisectoriel de nutrition 2020-2024 et sa mise en œuvre, est convaincu le Secrétariat technique chargé de la multisectorialité pour la nutrition, requiert « une synergie d’actions de tous les acteurs et en particuliers les journalistes et communicateurs qui participent à la sensibilisation des populations ».

Cela, d’autant plus qu’a fait remarquer Ella Compaoré, Secrétaire technique chargée de la multisectorialité de la nutrition au ministère de la santé, dans le traitement des sujets sur la nutrition, les professionnels des médias ont souvent reçu des gens se présentant comme des spécialistes de la question, alors qu’ils n’ont ni la qualification ni les attributions nécessaires. Résultat, a-t-elle regretté, les efforts pour améliorer l’état nutritionnel des populations sont sabotés par ces présumés spécialistes. « Nous avons été suffisamment interpellés pour que si une information passe sur un plateau, sur une chaîne et qu’elle n’est pas juste, nous puissions discuter avec vous pour voir comment il faut désigner les différents collaborateurs qui viennent sur les chaînes afin que l’information vraie soit donnée aux populations, parce que nous avons tous, vous et nous, un seul objectif, promouvoir la santé des populations », a insisté Ella Compaoré.

Ella Compaoré, la Secrétaire technique chargée de la multisectorialité interpellant les journalistes sur les sources d’information en matière de nutrition

Concrètement, elle a pris l’exemple d’un présumé nutritionniste qui a laissé entendre sur un plateau de télévision qu’on peut commencer à donner la bouillie à un bébé de 3 mois. L’information, à l’en croire a été retenues par des mères dont il n’était plus facile de déconstruire ce qu’elles ont retenu avec notamment l’argument : « cela a été dit à la télévision ». Pourtant, a-t-elle rectifier, c’est à partir de 6 mois que l’on peut commencer à donner la bouillie au bébé, sinon il est exclusivement conseillé de nourir le bébé qu’avec le lait maternel, sauf pour les cas de décès de la mère, auquel cas il faut improviser avec le biberon, là encore avec des programmes bien mis en place.

La même situation est arrivée avec une autre spécialiste improvisée qui s’attaquait à certains produits pour leurs qualités nutritives tout en mettant en valeur d’autres, alors qu’elle avait tout faux. « A un certain moment, on se retrouve à effrayer les gens. Ça fait un peu de stigmatisation sur un certain nombre de produits ou bien des gens profitent de ces plates-formes pour faire valoriser leurs produits », a déploré la secrétaire technique chargée de la multisectorialité de la nutrition du ministère de la santé.

Mesurant l’impacte des informations sur les populations, la trentaine de professionnels des médias à l’atelier s’est engagée à faire attention dans le choix des invités qu’ils prennent sur la question de la nutrition. Ils n’ont pas manqué non plus d’interpeller le ministère en charge de la santé dont les techniciens ne réagissent pas quand on les sollicite. En réalité, c’est de cette absence que les spécialistes improvisés profitent pour s’introduire et faire des analyses pas forcément vraies. Ils ont alors demandé aux techniciens du ministère de la santé de se prêter aux questions des journalistes pour permettre la diffusion de la bonne information, de l’information juste aux populations, sur notamment les questions de santé publique comme la nutrition.

Franck Michaël KOLA

Minute.bf

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