La participation des femmes dans les combats terroristes a été plusieurs fois relevée par des sources sécuritaires et civiles qui ont déjà assisté à leurs interventions auprès des groupes armés terroristes. Une question qui interpelle et a fait réagir la ministre en charge du genre et de la famille ce vendredi 29 juillet 2022, en conférence de presse du Commandement des opérations du Théâtre national (COTN), sur la situation sécuritaire.
Salimata Nébié/Conombo, ministre du Genre et de la Famille a fait savoir « la participation très remarquée et très active des femmes dans les activités terroristes ».
« Il nous revient de façon récurrente que des femmes participent de plus en plus à des actions terroristes auprès des hommes », a regretté la ministre. A l’entendre, cette participation se matérialise par la « fourniture et la génération de combattants terroristes, le renseignement », etc.
Lors des attaques du détachement de Barsalogho par exemple, « on a observé des femmes haranguer des hommes », déplore la ministre qui note également que dans d’autres contrées, les femmes sont des leaders de groupes terroristes.
« Il y a des femmes qui combattent aux côtés des terroristes. Comme ce sont des femmes, elles ne sont pas très visibles », a relevé Salimata Nébié/Conombo, ministre du Genre et de la Famille.
« Au regard du rôle que les femmes jouent dans notre société, cette tendance est très inquiétante », alerte la ministre, qui rappelle que « la place des femmes, le rôle des femmes, c’est de contribuer à la prévention et à la gestion des crises ». Elle invite ses « sœurs » a prendre conscience de la situation et à revenir à la raison, surtout que « 67% des déplacés sont des femmes et des enfants sur les plus 1,9 millions de PDI ».
Pour la ministre, tout ce que les femmes doivent faire c’est investir le front social, l’éducation à la paix, l’éducation des enfants.
« Au ministère de la femme, il y a la création d’une direction générale Femme et terrorisme qui va travailler sur le pilier de la participation, s’exprimer et participer au processus de paix, de la négociation jusqu’à la signature des accords de paix… », a révélé la ministre pour terminer.
Franck Michaël Kola
Minute.bf