Après 2 années à l’école, 42 élèves-avocats ont officiellement prêté serment, ce lundi 22 août 2022, au Tribunal de grande Instance Ouaga II, pour devenir des avocats-stagiaires. 3 ans durant, ces avocats-stagiaires assisteront des avocats titulaires dans leur tâche quotidienne, le temps d’affûter leurs armes.
« Je le jure ! », ont tour à tour, prononcé solennellement 42 élèves-avocats devant le TGI Ouaga II, après lecture des textes qui régissent la profession d’avocat au Burkina Faso. Après quoi, le Tribunal les a sacrés avocats-stagiaires.
Cette étape de la fonction d’avocat consistera pour le contingent de 42 stagiaires, d’assister les avocats titulaires dans leurs tâches quotidiennes, dans les cabinets comme dans les tribunaux. Outre les 6 mois déjà passés en cabinet, les 3 ans que devra durer cet exercice, vont permettre aux avocats-stagiaires, selon les explications du Président de l’ordre des avocats du Burkina, Me Siaka Nyamba, de s’imprégner de la pratique de la profession.
C’est seulement après cela que les heureux du jour pourront prétendre au titre d’avocat titulaire en se faisant notamment inscrire au barreau.
Pour ce faire, a prévenu Me Nyamab : « il faudra qu’ils comprennent dès aujourd’hui que c’est une profession qui a des règles qu’il faut respecter. S’ils veulent rester dans le barreau, ils doivent rester dans l’ordre. Ils doivent être dignes et respectueux, compétents dans leur exercice quotidien. »
Si le président de l’ordre des avocats du Burkina s’est satisfait du renfort des 42 avocats-stagiaires, une première selon ses dires dans l’histoire du barreau burkinabè, il les a, tout de même, mis en garde : « nous n’allons tolérer aucun écart de comportement ! »
Comme pour renchérir, le ministère public a fait savoir qu’ « il y a un manque de professionnalisme qu’il faut relever » dans la profession. A la suite de ces propos qui ne mettent pas en cause la qualité du barreau burkinabè, le procureur général a conseillé « le professionnalisme, la confraternité et l’engagement » aux désormais 42 avocats-stagiaires.
En attendant de les voir sur le terrain, les avocats-stagiaires semblent prendre la mesure du cap qu’ils viennent de franchir.
C’est le cas de Wénéyéelé Éric Zongo qui vient de marquer un grand pas, pour réaliser un rêve. « Je veux devenir avocat », se rappelle-t-il avoir répondu à la question de savoir le métier qu’il voulait exercer dans le futur, alors qu’il était encore au lycée.
Ainsi, celui-là qui dit embrasser le métier d’avocat par vocation entend devenir « une figure importante du barreau du Burkina Faso. » Pour ce faire, avec comme modèle Me Frédéric Titinga Pacéré, le désormais Me Zongo a promis de « rester digne, professionnel, compétent et de travailler sans relâche. »
Le parrain de la présente promotion, le ministre en charge de la justice n’en demandait pas plus. Il a souhaité que ses filleuls, les avocats burkinabè soient compétitifs au niveau de l’UEMOA comme de la CEDEAO. « On fera en sorte que l’encadrement soit le mieux possible pour avoir in fine des avocats d’une très bonne compétitivité », a-t-il rassuré.
Minute.bf