Le Conseil national des organisations de la société civile (CNOSC-BF) a tenu une conférence de presse, le jeudi 23 mai 2024 pour se prononcer sur les performances économiques du Burkina Faso en 2023. Le CNOSC-BF a félicité le gouvernement de la Transition, pour les performances enregistrées dans le contexte de crise sécuritaire. Concernant les assises nationales convoquées les 25 et 26 mai prochains, le CNOSC-BF a invité le comité d’organisation à jouer la carte de l’inclusion.
Selon le Conseil national des organisations de la société civile du Burkina Faso (CNOSC-BF), en 2023, le Plan national de développement (PND) et le Plan de stabilisation et de développement (PA-SD) ont été mises en place dans un contexte sécuritaire et socio-politique assez particulier. Mais en dépit de ce contexte, le CNOSC-BF a relevé des avancées « significatives » dans la performance économique du Burkina Faso.
En effet, selon les conférenciers, sur un ensemble de 223 investissements et 42 réformes attendues, « le gouvernement s’en tire avec un niveau d’exécution physique des investissements de son PA-SD de 63,67 % ayant atteint le niveau satisfaisant de 75 % à plus 100 % ». Les 36,33 % sont en deçà des 75 % de niveau d’exécution, à en croire Mathieu Bilgo, secrétaire national en charge de la logistique et des finances du CNOSC-BF. « Quant au niveau d’exécution physique des réformes, 64,28 % d’entre elles ont dépassé les 75 % à 100 % de niveau d’exécution. Ce qui laisse néanmoins, 33,72 % des réformes en deçà des 75 % », a-t-il poursuivi.
Pour ce qui est de la croissance économique, Mathieu Bilgo, a fait noter que le taux de croissance du PIB réel est passé à 3.6 % contre 1.8 % en 2022. « Une performance à mettre à l’actif de l’engagement et des efforts conjoints des acteurs étatiques, des partenaires au développement et de la société civile », a-t-il salué.
Bien que des progrès aient été réalisés dans la mise en œuvre de la politique nationale, des insuffisances ont été constatées et nécessitent une attention particulière. A cet effet, le CNOSC-BF, a formulé des recommandations/suggestions à l’endroit du Gouvernement en vue d’accroître la performance de l’action gouvernementale au bénéfice des populations. Il s’agit entre autres de : « renforcer les connaissances des FDS et des VDP sur les droits humains et l’intégration de ceux-ci dans l’exercice de leur mission ; accélérer l’accès des populations aux services sociaux de base : santé, éducation, alimentation, eau et assainissement, car la crise sécuritaire constitue étant un obstacle majeur à la réalisation de l’effectivité des droits d’accès aux services sociaux de base tant les terroristes qui nous attaquent font de l’eau potable, de la santé de l’éducation et de la sécurité alimentaire des armes de guerre ; préserver l’espace civique en vue de stimuler la participation citoyenne et la redevabilité indispensable à l’atteinte des résultats de gouvernance assignés à la transition par l’article 2 de la Charte; apurer la dette intérieure, car le paiement de cette dette intérieure donnerait sans doute un appui substantiel et additionnel à la relance du secteur privé et contribuerait à la stabilité économique de notre pays… »
Concernant la tenue des assises nationales prévues les 24 et 25 mai prochains, le CNOSC/BF a invité le comité d’organisation des assises nationales sur la transition à jouer la carte de l’inclusion, en vue, soutient-il, d’adopter une feuille de route consensuelle. Le CNOSC-BF a exhorté les participants aux assises nationales à une franche collaboration lors des travaux.
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Mathias Kam
Minute.bf
