Dans ses échanges, qu’il a eus avec « son neveu » Abdoul Karim Baguian dit Lota, Lookman Sawadogo a dit qu’il existe des moyens de pressions plus que la violence et qu’ils allaient faire plus que cela. Il a été invité à expliquer ces propos.
« La violence est une méthode. Mais nous pouvons faire plus que la violence », a lu le procureur.
Expliquant ces messages, Lookman Sawadogo a indiqué que le sens de son message n’a pas été compris par le ministère public. A l’en croire, il y a effectivement d’autres méthodes plus fortes que la violence et parmi ces méthodes figurent « une grève de la faim ».
« Violence ou violence, il ne s’agit pas de la violence que vous croyez. Une grève de la faim est une action plus forte que la violence. Nous pouvions faire une grève de la faim par exemple. C’est plus fort que la violence » , a-t-il dit. Il a souligné que son organisation, le Collectif des journalistes, activistes et leaders d’opinion menacés, est une association qui prône le dialogue et qui en a fait « son principal cheval de bataille ». Lookman Sawadogo qui dit avoir lui-même été victime de violence, a affirmé qu’il n’a pas adhéré à l’idée d’user de la violence pour se faire entendre comme ce qu’a proposé Lota.
« Si Lota venait me proposer un projet du genre, j’aurais eu deux réactions: Je l’aurais tout d’abord raisonné et ensuite je l’aurais dénoncé », a-t-il défendu.
Oumarou KONATE
Minute.bf