mercredi 22 octobre 2025
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À la barre : « même si la justice me déclare coupable, celui qui met les pieds dans la parcelle va mourir » (prévenu)

Plombier de formation, L. Y. 34 ans comparaissait le mardi 02 août 2022, devant le Tribunal de grande instance (TGI) de Ouaga 1 pour répondre des chefs d’accusations qui pèsent contre lui. Z. L. et D. S. l’ont trimbalé devant les juges pour destruction de biens immobiliers et menace de mort à leur endroit.

C’est une histoire de litige foncier qui oppose L. Y. à Z. L. et D. S. Les deux derniers cités reprochent à L. Y. d’avoir détruit les bornes de leurs parcelles collées l’une à l’autre. Dame D. S. ajoute que L. Y. a détruit également « son air-vie », 200 arbres qu’elle a plantés sur sa parcelle de 2 ha. Selon les déclarations à la barre de L. Y., la parcelle appartient à sa famille. La famille aurait remis cette parcelle à une agence immobilière pour morceler afin que chaque membre ait sa part. C’est ainsi que sur lui sa part, il a fait construire deux maisonnettes de 10 toiles en prenant le soin graphier ses contacts sur les maisons. C’est à travers ses contacts que Z.L. et D.S. rencontrent L.Y. qui les somme de déguerpir les lieux. Selon les plaignants, il prit le soin ce jour-là de déclarer que : « celui qui remet les pieds ici encore va mourir ». C’était courant février 2021. Pris de peur, Z.L. et D.S. portent plainte contre L.Y.

En enquête préliminaire, il s’avère que L.Y. ne dispose pas des papiers du terrain contrairement aux deux plaignants qui disposent d’un titre d’occupation. Pis dans le procès verbal, il ressort que ce dernier a réaffirmé aux plaignants à la gendarmerie : « même si la justice me déclare coupable, celui qui met les pieds dans la parcelle va mourir ». À la barre ce mardi, L.Y. nie les faits. Il jure n’avoir pas tenu ces propos de menace, encore moins avoir détruit les air-vie de D.S. Du reste, pour les bornes, il affirme que la parcelle lui appartient.

Le procureur a fait remarquer que si le prévenu L.Y. a prit le soin de laisser son contact sur la maison, cela est dû au fait qu’il voulait vraiment que les vrais acquéreurs desdites parcelles entrent en contact avec lui. Mieux, poursuit le procureur, ce dernier a bien vendu la parcelle à Z. L. et D.S. par l’entremise des agences immobilières mais compte tenu que les prix des terrains ont flambé il veut user de menaces pour retirer le terrain. Selon le procureur, « ce passage en force du prévenu ne peut pas prospérer et la justice est là pour lui faire barrage ».

Le procureur a ainsi requis contre L.Y. 24 mois de prison avec sursis du fait qu’il est « délinquant primaire » et 1 million de FCFA d’amende. Les plaignants eux ont réclamé un dédommagement à hauteur de 1 million 600 mille FCFA pour D. S. et 1 million 500 mille FCFA pour Z. L.

Le délibéré a été renvoyé au 23 août 2022.

Mathias Kam
Minute.bf

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