vendredi 13 septembre 2024
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À la barre : Il braque un accompagnant de malade et se fait prendre dans un maquis la même nuit

T.A était appelé à la barre du Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga 1, le vendredi 5 avril 2024. Il est reproché à ce jeune homme de 22 ans, les faits de vol aggravé. Il a braqué le sieur D.L alors que ce dernier cherchait une pharmacie pour payer des médicaments pour un malade.

Le 09 mars 2024, D.L sortie de l’hôpital Yalgado Ouédraogo prend la direction du quartier Dapoya dans l’optique de trouver un médicament en manque pour son patient. Il était environ 5 h du matin. En chemin, deux jeunes l’arrêtent pour soit disant avoir des renseignements. L’un d’eux, le pilote de la moto de marque scooter, a des dreadlooks. Le second, T.A, assis derrière, corpulence bien imposante, sort un couteau et intime l’ordre à la victime D.L de lui céder tout ce qu’il possède. D.L s’exécute sans broncher. Dans son sac remis à ces « bandits », son téléphone portable et la somme de 53 000 FCFA.

« Quand ils partaient j’ai voulu retenir la plaque de la moto, mais il (le prévenu T.A, ndlr) a pris mon sac qu’il a arraché, pour fermer la plaque. Ils se sont dirigés dans un maquis à côté. J’ai avancé un peu et une dame m’a dit qu’il y a une gendarmerie à côté. J’y suis allé expliquer. L’agent de sécurité m’a accompagné dans le maquis en question que j’ai remarqué. Quand nous sommes arrivés, j’ai remarqué la moto. Le parqueur a fait sortir le propriétaire mais c’était une fille. Nous sommes alors rentrés dans le maquis. J’ai aussitôt vu mon bourreau. Quand il nous a vus, il a tenté de s’en fuir. Le gendarme a pu mettre la main sur lui », a expliqué à la barre la victime.

De son côté, le prévenu nie tout en bloc. Il affirme ne pas reconnaître la victime. Seule chose qu’il reconnaît c’est d’avoir été arrêté dans un maquis alors qu’il prenait un verre. Il dit ignorer les raisons de son arrestation.

Pourtant, dans le Procès verbal, la version de l’agent de sécurité est identique à celle de la victime. Après moult question, le prévenu T.A fini par reconnaître « qu’il était effectivement avec un ami qui a des dreadlooks mais en aucun cas ils n’ont agressé ou volé un monsieur ». « Sinon pourquoi c’est moi qu’ils ont arrêté et pas mon ami et moi ? », questionne-t-il.

La victime, constituée partie civile a demandé dédommagement de la somme de 53 000 FCFA. Son téléphone lui ayant été remis.

Le procureur dans ses réquisitions a demandé que le prévenu soit déclaré coupable des faits de vol aggravé et en répression qu’il soit condamné à 24 mois de prison et 500 000 FCFA, le tout ferme.

Le Tribunal statuant publiquement contradictoirement en matière correctionnelle et en premier ressort a déclaré le prévenu T.A coupable de vol aggravé. En répression, les juges l’ont condamné à 26 mois de prison dont 24 mois ferme et 1 million de FCFA d’amende assortie de sursis. Les juges ont déclaré recevable la constitution de partie civile de la victime et ont exigé au prévenu le paiement de 53 000 FCFA à titre de dommages et intérêts à la victime. Enfin, le Tribunal a condamné le prévenu aux dépens.

Les parties disposent de 15 jours pour faire appel de cette décision de justice.

Mathias Kam
Minute.bf

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