jeudi 19 juin 2025
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Burkina : Le gouvernement lance une initiative pour renforcer les capacités des gestionnaires des projets et programmes de développement

Le ministre de l’économie, des finances et de la prospective, Dr Aboubacar Nacanabo, a procédé dans la matinée de ce lundi 27 février 2023, au lancement officiel d’une initiative dénommée « Initiative Masse Critique de Professionnels des Projets et Programmes (IMCP) ». La cérémonie qui s’est tenue à Ouagadougou, a aussi été marquée par la signature d’une convention de partenariat entre le Ministère des finances et trois institutions de formation.

L’Initiative Masse Critique de Professionnels des Projets et Programmes (IMCP) est un projet adopté par le conseil des ministres en sa séance du 11 janvier 2023, avec pour objectif de former une masse critique de professionnels pour les fonctions transversales des projets et programmes que le gouvernement burkinabè finance en collaboration avec ses Partenaires techniques et financiers et particulièrement la Banque mondiale. Selon le Ministre de l’économie, des finances et de la prospective, Dr. Aboubacar Nacanabo, cette initiative vise à accroître la capacité de l’administration publique en renforçant les compétences de ses ressources humaines dans cinq domaines dont la gestion financière et comptabilité, l’audit contrôle interne, le suivi-évaluation ainsi que la passation des marchés et des sauvegardes environnementales et sociales.

Dr. Aboubacar Nacanabo, Ministre de l’économie, des finances et de la prospective

« Pour la mise en oeuvre réussie des projets et programmes de développement, il est plus que nécessaire de s’appuyer sur des ressources humaines de qualité et en nombre suffisant. Cependant, le constat qui est fait montre que les fonctions essentielles qui composent les unités de gestion des projets que sont les spécialistes en gestion financière, en audit interne, en passation des marchés, en gestion des sauvegardes environnementale et sociale ainsi qu’en suivi-évaluation ne sont pas toujours bien assurées, du fait de la rareté des spécialistes et de leur grande mobilité », a confié Dr Nacanabo soulignant que c’est pour pallier cette insuffisance que le gouvernement a décidé de la mise en place de cette initiative.

De ses dires, la particularité de ce projet est qu’il s’adresse aussi bien aux fonctionnaires de catégorie A, qu’aux jeunes diplômés titulaires d’un master ou d’une maîtrise. La durée de la formation pour chaque cohorte est d’une année dont trois (03) mois de formation académique et neuf (09) mois de stage pratique au sein d’une Unité de gestion d’un projet financée par la Banque mondiale.

Maimouna Mbow Fam, représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso

Pour la première cohorte, toujours selon les dires du patron du département de l’économie et des finances, l’IMCP devrait permettre de disposer à la fin de la formation, de 45 spécialistes dans chacune des cinq formations clées de gestion des projets, soit un effectif de 225 professionels. Aussi, selon les précisions du ministre, pour tenir compte du besoin immédiat de l’administration en termes de capacités pour les projets et programmes, et avoir un potentiel de jeunes diplômés employables dans les projets, la répartition du nombre de place entre les fonctionnaires et les auditeurs libres vise la parité de 50 %.

Au cours de la cérémonie de lancement, il a été procédé à la signature des accords de partenariat avec les institutions chargées de dispenser la formation dans le cadre de cette initiative. Il s’agit principalement de l’Université Joseph Ki-Zerbo, l’université Thomas Sankara et l’Ecole Nationale des Régies Financières (ENAREF). Ces structures, par la voix du Président de l’Université Thomas Sankara, Pr. Pam Zahonogo, se sont résolument engagées à assurer une formation de qualité en élaborant des modules adaptés dans le respect des termes de l’accord de partenariat.

La représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso, Maimouna Mbow Fam, partenaire de cette initiative, a pour sa part, salué cette initiative qui apparaît, selon elle, comme une réponse structurelle à la problématique de la faible existence de ressources humaines de qualité pour une mise en œuvre efficiente des projets. « C’est une belle initiative du Gouvernement que la Banque mondiale accompagne, et compte vivement sur le leadership du Gouvernement pour attirer d’autres partenaires afin d’aller à l’échelle », a-t-elle dit, tout en réaffirmant la volonté de la Banque mondiale de poursuivre son accompagnement pour les promotions à venir.

Les portes de la cérémonie se sont refermées par une remise de certificats en passation des marchés à 14 personnes déjà formées à l’Université Thomas Sankara dans le cadre de la cohorte zéro de l’IMCP.

Oumarou KONATE

Minute.bf

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