En conférence de presse ce lundi 7 novembre 2022 à Ouagadougou, le « Collectif panafricain pour le Tchad », une coalition d’une dizaine d’organisations et de mouvements politiques d’Afrique a dénoncé ce qu’il qualifie de « répression féroce, sauvage et humaine » lors des manifestations survenues au Tchad contre la prolongation de la Transition.
Le collectif a notamment dénoncé et condamné « la boucherie de la junte » et demandé à l’Union africaine de mettre en place « une commission d’enquête indépendante pour faire la lumière sur le drame ». « Le collectif panafricain exige la libération immédiate et sans condition de toutes les personnes arrêtées et toujours détenues arbitrairement ainsi qu’une commission d’enquête indépendante et crédible pour faire toute la lumière sur les exactions commises », a insisté Guy Hervé Kam, un membre dudit collectif.
Les conférenciers ont aussi saisi l’opportunité pour « interpeller toutes les organisations de défense des droits humains sur le continent à exiger la lumière sur le drame du Tchad », encore qualifié par ces derniers de « folie meurtrière de Deby Fils ».
Le collectif panafricain pour le Tchad a egalement déploré le fait qu’aucune puissance ni organisation par exemple l’ONU, l’UA, la CEDEAO, etc. n’ait condamné les « événements malheureux » survenus dans le pays où « plus de 100 personnes ont été tuées et plus de 1500 personnes arrêtées », selon leurs chiffres.
Du reste, la coalition appelle les autres organisations éprises de paix et de justice à s’intégrer au collectif pour les actions à venir .« Le collectif est appelé à grandir et à monter en puissance », a lancé Guy Hervé Kam.
En rappel, des Tchadiens étaient dans les rues de la capitale N’Djamena et autres villes du pays, le 20 octobre dernier, pour manifester contre la prolongation de la Transition militaire dirigée par le général Mahamat Idriss Deby après la mort de son père et président Idriss Deby Itno.
Mouni Ouédraogo
Minute.bf






