23 policiers ont franchi la barre du célibat et/où régulariser leur situation matrimoniale ce jeudi 20 janvier 2022 à la mairie centrale de Ouagadougou. Devant le maire et devant le Hommes, eux et leurs épouses se sont dit « oui » et ce, « pour le meilleur et pour le pire ».
« Oui je l’accepte » : c’est en ces mots que chacun des 23 policiers ont autorisé le premier adjoint au maire de la ville de Ouagadougou, Moussa Belem, à sceller leur union avec leur épouse. Et au maire de rappeler aux nouveaux couples que cette union sacrée compte « pour le meilleure et pour le pire » avant de leur demander de se passer les alliances, sous le regard approbateur et les applaudissements de l’assistance.
Le maire leur a alors conseillé d’observer, dans cette nouvelle étape de leur vie, des valeurs comme « le respect mutuel, la fidélité, la communication, la tolérance et le pardon… ».

Dans la même veine, le Directeur général de la Police nationale, Dieudonné Ouattara a d’abord souhaité un heureux ménage aux élus du jour, avant de les inviter à être « des couples exemplaires ». « Que ce soit l’homme ou la femme, chacun doit assumer son devoir dans le foyer », a conseillé le DG de la Police nationale.
Parlant d’exemplarité, M. Ouattara a indiqué que l’organisation de ce mariage collectif vise à permettre à ses éléments, ceux-là même qui œuvrent au respect de la loi, « d’être en règle vis-à-vis de la loi », en ce qui concerne leur statut matrimonial. C’est pour cela il a invité les autres à emboîter les pas des élus du jour. Le DG de la Police n’a pas manqué de saluer la marraine de l’Initiative, qui depuis maintenant 5 ans, accompagne les policiers à officialiser leur union.
Marie Rose Sanou/Ouédraogo, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, de son expérience de policière de 1979 à 2000, dit avoir constaté que nombre de ses collègues partaient à la retraite sans régulariser leur situation. « Mon objectif est que les Policiers qui ne sont pas mariés le fassent. Cela rassure leur famille », a-t-elle expliqué, invitant à son tour ses jeunes frères policiers à s’y lancer.

Ce ne sont pas les heureux mariés qui diront le contraire. Ils ont remercié le DG et la marraine, et ont souhaité la pérennisation de l’Initiative. Au nom de ses collègues nouvellement mariés, l’adjudant de Police Yacouba Kadio, a exprimé sa joie avant d’avoir « une pensée pieuse » à l’endroit de leurs frères d’armes tombés sur le terrain, à la quête de la paix pour le Burkina Faso.
Pour information, l’initiative à ses débuts mobilisait une centaine de policiers pour le mariage collectif. Le DG de la Police a justifié la baisse du nombre cette année par le contexte sécuritaire, précisant que même certains policiers au front ont manifesté leur intérêt à ce mariage.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf