lundi 20 octobre 2025
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Recrudescence de la covid-19 : Faso Solidarité outille « 25 soldats » pour la lutte

Face au rebondissement de la pandémie du coronavirus et à l’approche des fêtes de fin d’année, l’association Faso Solidarité renforce les capacités de 25 jeunes pour rappeler le respect des mesures barrières afin de limiter la propagation du virus. Pour ce faire, Faso Solidarité a initié une formation le lundi 21 décembre 2020 à Ouagadougou.

Au total, ce sont « 25 soldats », que Faso Solidarité a formé et qui seront déployés les prochains jours dans « toutes les régions du Burkina Faso », selon le président de l’association, Tasséré Sawadogo dit Tass Tass. Une formation qui a été décidée en Assemblée générale (AG) et ce, en droite ligne avec le fondement même de l’association, créée informellement « depuis le 20 mars 2020, pour lutter contre la covid-19 » et qui dispose de son récépissé depuis septembre. 

 « Face à la recrudescence, la deuxième vague de la covid-19, on ne pouvait pas rester indifférent », a déclaré M. Sawadogo qui pense qu’il ne faut pas croiser les bras devant une pandémie qui défie le Burkina, voire le monde entier.

Tasséré Sawadogo dit Tass Tass, président de Faso Solidarité

Pour ce faire, Tass Tass attend des « 25 sentinelles », qu’elles utilisent les connaissances acquises au cours de la formation, pour apporter des réponses aux doutes et questions des populations à travers les 13 régions du Burkina. Comment cela va se passer concrètement ?

Rappeler les mesures barrières

La formation a consisté selon le formateur, le Dr Jean- Baptiste B. Yaro, médecin chercheur au Centre national de Recherche et de Formation sur le Paludisme (CNRFP), à « rappeler à tous les participants, que la maladie n’est pas encore partie, à rappeler toutes les mesures barrières qui sont utiles pour  faire reculer la maladie, à accompagner le gouvernement dans ses efforts de passer les messages de sensibilisation ».

« On entend parler çà et là que la maladie n’existe pas, que c’est une combine du gouvernement pour se faire de l’argent; c’est une maladie des personnes riches. Nous sommes venus aider pour renforcer les capacités des membres de l’association, pour avoir des éléments de réponses à toutes les inquiétudes et rassurer qu’il s’agit d’une vraie maladie, qu’il faut se resserrer les coudes, remettre en place toutes les mesures barrières pour accompagner le gouvernement pour aller dans la lutte et faire reculer la maladie loin de notre pays », a expliqué Dr Yaro qui pense que le rôle des participants vient à point nommé au regard du fait que les contaminations enregistrées dernièrement sont le plus à caractère communautaire, c’est-à-dire entre les populations elles-mêmes. La leçon semble bien comprise par les « 25 soldats » qui disent être prêts pour le déploiement.

Dr Jean- Baptiste B. Yaro, formateur

« D’ores et déjà, il faut noter que la maladie existe toujours. Il faut toujours veiller au respect des mesures barrières », a retenu Abdoul Aziz Tapsoba à l’issue de la formation. Cela dit, « notre rôle, c’est de servir de relai sur le terrain, d’informer et de former les autres sur ce que nous avons appris ici », rassure-t-il.

Par ailleurs, sur la lourdeur de leur tâche, il avoue lui-même: « quand tu vois un médecin parler, tu vas croire à l’existence de la covid-19, mais quand tu vois comment nos autorités se comportent et se sont comportées pendant la période électorale, tu te dis que cette maladie est finie. Maintenant qu’on revient avec d’autres chiffres, c’est un peu compliqué à comprendre ». Pour être précis, « à la télévision, les autorités portent des masques, mais au moment des campagnes quand elles remplissaient les stades, les places publiques, je ne pense pas que les gens étaient en masques », a-t-il déploré.

Abdoul Aziz Tapsoba, participant

Tout de même, ce dernier se dit prêt à diffuser le bon message, pour une prise de conscience globale afin d’endiguer la pandémie. Pour ce faire, en plus du porte-à-porte, M. Tapsoba et ses camarades approcheront « les gares, les élèves, les marchés, les mosquées, tous les lieux de regroupement » pour sensibiliser à la lutte contre la covid-19.

Le président de Faso Solidarité a quant à lui, à l’orée des fêtes de fin d’année, invité les populations à observer les mesures barrières. « On peut se saluer sans se serrer les mains, il faut éviter les accolades », a-t-il exhorté.

Franck Michaël KOLA 

Minute.bf

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