Des tensions subsistent autour du site d’orpaillage artisanal de Poura. D’un côté il y a le Commissaire de Police et le maire et de l’autre les exploitants artisanaux. Selon les informations en possession de www.minute.bf, les exploitants artisanaux accusent le maire et le Commissaire de police de vouloir les écarter dans la récherche des pierres précieuses dans le site.
« D’abord, avec l’avènement de la maladie à Coronavirus, les autorités locales avaient sommé les orpailleurs de quitter le site parce que le gouvernement interdisait les rassemblements de plus de 50 personnes. Là, les oprpailleurs ont preféré s’organiser pour ne pas depasser le nombre de 50 dans le site. Cela n’était pas du goût des autorités locales qui visaient à installer un comptoir illégal dans le site d’extraction d’or », nous a relaté un habitant de la commune de Poura.
Selon cette source, c’est contre toute attente que les autorités ont décidé d’installer le comptoir avec comme chef de Comptoir un chauffeur à la Mairie de Poura. Refus des orpailleurs qui voient la main du Commissaire de Police et du maire dans cette affaire. Les orpailleurs refusent ainsi de se soumettre aux injonctions du comptoir. Les deux camps sont depuis lors à couteaux tirés et « les exploitants n’entendent pas lacher prise quitte à manifester pour interpeller les plus hautes autorités ».
Pire, les productions des exploitants saisies ne sont pas à tout moment renvoyées au comptoir.
« Une fois, la police a saisi nos productions et au lieu de les envoyer au comptoir, le Commissaire a fait envoyer ça au commissariat. Et tenez vous bien, ce n’était pas pour garder là-bas. Il a trouvé d’autres orpailleurs et ils ont concassé les pierres au commissariat… et après extraction d’or, ils sont allés vendre », déplore un exploitant.
Contacté par nos soins, le maire n’a pas voulu s’exprimer sur lesdites récriminations. Il a par ailleurs confié que la pomme à discorde entre ses services et les orpailleurs se trouvent dans l’application des mesures barrières contre le Covid-19. Une mesure que les orpailleurs ne veulent pas respecter, selon le maire. A l’entendre, tout « est rentré dans l’ordre ».
Par ailleurs, selon nos sources, une action en justice contre les autorités locales serait en cours.
La Rédaction
Minute.bf