En prélude à la commémoration nationale de la 38e journée mondiale de lutte contre le SIDA (JMS), le Secrétariat permanent du conseil national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (SP/CNLS-IST), a animé une conférence de presse, ce mercredi 3 décembre 2025 à Ouagadougou. L’activité a servi de cadre à Dr Seydou Ouattara et ses collaborateurs, de passer en revue les chiffres des Personnes vivant avec le VIH (PVVIH) ainsi que les résultats engrangés dans la lutte contre cette maladie.
Le Burkina Faso continue d’engranger des résultats dans la lutte contre les maladies sexuellement transmissibles notamment le SIDA. Selon les dernières données épidémiologiques, le Burkina Faso est classé parmi les pays à épidémie mixte caractérisée par une prévalence de moins de 1% en population générale avec des poches de concentration au sein de certains groupes spécifiques. En effet, d’après le rapport ONUSIDA 2025, la prévalence du VIH en population générale pour ce qui est du Burkina Faso est de 0,5% avec un nombre estimé de PVVIH à 94 000 dont 8 400 enfants en fin 2024. Les régions les plus touchées selon les données de la sérosurveillance 2023 sont : le Guiriko (2,7%), le Kadiogo (2,3%), le Djôrô (1,83%) et le Nakambé (1,2%).
Le Burkina Faso a également accompli des progrès remarquables en matière de lutte contre le VIH. La baisse de la prévalence en populations générale qui était de 7,17% a chuté à 0,5% en 2024. La réduction des nouvelles infections est passée de 6 254 cas en 2010 à 2 914 cas en 2024. La réduction de la mortalité liée au VIH est passée de 4 681 décès en 2010 à 2 957 décès en 2024.
Pour le SP/CNLS-IST, Dr Seydou Ouattara, ce recul est « le fruit d’un engagement politique continu et d’une riposte multisectorielle intégrant une forte mobilisation des acteurs communautaires, sectoriels et décentralisés ».

Au plan programmatique, les résultats suivants ont été obtenus en fin 2024. 894 408 femmes enceintes ont été dépistées dans le cadre de la triple élimination de la transmission de la mère à l’enfant du VIH, de la Syphilis et de l’hépatite B; La cascade des 3X95 montre que 84 852 personnes connaissent leur statut VIH positif soit 89%; 100% des personnes dépistées positives au VIH sont sous traitement ARV et 66% des personnes sous traitement ARV ont une charge virale supprimée. Concrètement, ces 66% ne peuvent plus transmettre la maladie…
De l’avis du Dr Seydou Ouattara, ces performances, citées en exemple dans la sous-région, sont également le résultat de la mise en œuvre des nouvelles évidences scientifiques et stratégies dans la prévention et le traitement du VIH. Ainsi, l’adoption de l’approche « Test and Treat » a permis, à l’en croire, d’enrôler immédiatement toute nouvelle personne dépistée positive au VIH au traitement antirétroviral.
La mise en œuvre des Approches différentiées de services (ADS) VIH dont l’index testing, le ravitaillement des ARV à chaque six mois (RAVI6M), le ravitaillement communautaire des ARV en dehors des services de santé (RaCoDESS) ont contribué à détecter également les nouveaux cas VIH positifs et assurer la disponibilité permanente des traitements ARV chez les PVVIH même dans le contexte de défi sécuritaire, a assuré Dr Ouattara.
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