La Banque africaine de développement (BAD) a célébré, le mardi 17 décembre 2024 à Ouagadougou, ses 60 ans d’existence dont 54 années consacrées au soutien du Burkina Faso dans ses efforts de développement socio-économique. Cet événement marquant a souligné le rôle crucial de la BAD en tant que partenaire stratégique pour le Burkina Faso, contribuant de manière significative à divers secteurs clés du Burkina Faso. La commémoration a été placée sous le thème : « 60 ans à faire la différence ».
Depuis son engagement en 1970 au Burkina Faso, soit 6 ans après sa création, la Banque africaine de développement (BAD) a joué un rôle déterminant dans la transformation des infrastructures et le renforcement de la résilience économique du Burkina Faso.
En période de défis économiques et sociaux, la BAD a toujours été présente pour accompagner le pays dans l’atteinte de ses objectifs de développement durable. Selon le Ministre en charge de l’économie, Dr. Aboubakar Nacanabo, gouverneur pays de la BAD, depuis sa création, la Banque incarne l’espoir, la résilience et le progrès du continent africain et particulièrement du Burkina Faso. Dr. Aboubakar Nacanabo a salué le rôle essentiel que la BAD joue dans le développement du Burkina Faso et de l’Afrique. « Vous êtes bien plus qu’une institution financière : vous êtes un partenaire stratégique, un catalyseur de transformation, et un symbole de solidarité africaine », a-t-il été élogieux. Le ministre de l’économie, Dr. Nacanabo, a félicité la BAD qui, grâce à ses financements et à son expertise, « des millions d’Africains et de Burkinabè ont vu leur quotidien s’améliorer ».
Des milliards de F CFA injectés pour le développement du Burkina
En effet, à la date du 31 octobre 2024, les investissements de la Banque ont touché des domaines essentiels, notamment l’agriculture (33%), l’énergie (29%), les infrastructures routières (23%) l’accès à l’eau potable (8%) et surtout, l’emploi des jeunes (7%). Ces réalisations sont répartis sur 120 projets financés à plus de 1 300 milliards de F CFA.
« 60 ans dans notre pays comme dans beaucoup d’autres, c’est l’âge de la retraite. Nous ne souhaitons pas que la BAD aille à la retraite, loin s’en faut. Nous souhaitons surtout qu’elle se réinvente, qu’elle fasse preuve d’agilité et de flexibilité, pour une intervention plus impactante et porteuse de résultat », a renchéri le ministre en charge de l’économie.
Pour le représentant pays de la BAD, Daniel Ndoye, ce moment dépasse une simple commémoration. Il incarne l’engagement commun de la Banque pour transformer les vies et les économies du Burkina Faso et du continent africain en général. « A titre illustratif, la Banque est fière d’avoir apporté sa contribution à de nombreux aménagements hydro-agricoles dont ceux de Bagré et de la Léraba, à la réalisation du Barrage hydro-électrique de Kompienga, à la réhabilitation de la route Banfora-Gaoua-Batié, à l’approvisionnement de la ville de Ouagadougou en eau potable par le Barrage de Ziga, ou à l’amélioration de la qualité de l’enseignement de base. L’ouverture d’un Bureau à Ouagadougou en 2006, a permis de renforcer la coopération, et d’assurer une proximité avec les populations bénéficiaires », a détaillé Daniel Ndoye, sur quelques investissements effectués au Burkina Faso.
Mais ce n’est pas tout. Au 30 novembre 2024, le portefeuille de la Banque au Burkina Faso se compose de 22 projets, représentant un volume d’engagement en cours de 500 milliards de F CFA, auquel il faut ajouter le projet de réhabilitation de la route Bobo-Dioulasso-Banfora-Frontière Côte d’Ivoire récemment approuvé pour un montant d’environ 55 milliards FCFA, a fait savoir M. Ndoye.
Un avenir prometteur…
En célébrant ces 60 ans de succès, la BAD a réaffirmé son engagement auprès du Burkina Faso. Le directeur pays de la BAD, Daniel Ndoye, a souligné qu’avec des défis globaux tels que le changement climatique et la transformation numérique, la collaboration entre la BAD et le Burkina Faso s’avère plus cruciale que jamais. « Les défis restent immenses. La sécurité alimentaire, l’accès universel à l’énergie et à l’eau potable, la lutte contre les effets du changement climatique, la création d’emplois décents pour les jeunes et les femmes, sont autant d’urgences pour lesquelles nous restons fortement mobilisés. Face à ces défis, je voudrais vous assurer que la Banque africaine de développement reste déterminée à renforcer son soutien au Burkina Faso, en mobilisant davantage de ressources au profit des secteurs public et privé, en innovant et en adaptant ses approches pour répondre plus efficacement aux priorités du pays », a-t-il rassuré.
Soulignons qu’en cohérence avec le Plan d’action pour la stabilisation et le développement (PASD) 2022-2025, la BAD concentre ses interventions sur le renforcement des infrastructures durables pour favoriser une croissance inclusive et respectueuse de l’environnement ; et le soutien aux chaînes de valeur agricole pour accroître la résilience de l’économie, en particulier face aux défis climatiques.
Officiellement créée le 4 août 1963 à Khartoum, au Soudan, puis entrée en vigueur le 10 septembre 1964, la BAD a investi 77 milliards de dollars (soit 46 937 984 863 000 F CFA, ndlr) dans près de 3 000 projets à travers le continent africain. Ses investissements ont eu un impact direct sur la vie de plus de 400 millions de personnes.
Lire aussi : Burkina : La BAD note « un bilan positif » de ses 60 ans de contribution au développement
Plus de détails dans cette vidéo
Mathias Kam et Nafissatou Derra (Stagiaire)
Minute.bf
