jeudi 12 décembre 2024
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Université Thomas Sankara : L’autonomie de la science politique au cœur d’une conférence publique

Le laboratoire de droit et de science politique (LDSP) de l’Université Thomas Sankara (UTS) a organisé une conférence publique ce samedi 16 mars 2024 à l’université Joseph KI ZERBO de Ouagadougou sur le thème : « la science politique : une discipline autonome ? ». Elle a été animée principalement par la Professeure Marie Boka, maitre de conférences agrégée de science politique de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. L’activité a été portée par l’équipe de recherche « sociologie politique et action publique » dirigée par le Professeur Abdoul Karim Saïdou.

Des étudiants en master, des doctorants et des enseignants en science politique ont échangé avec la Pre Marie Boka sur le thème de l’autonomisation de la science politique en tant que discipline scientifique après son exposé sur le thème.

Professeure Marie Boka, maitre de conférences agrégée de science politique de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan

De l’analyse du thème faite par Marie Boka, il ressort deux dimensions : Une dimension substantielle et une dimension sociologique. Selon elle, la première dimension se rapporte à l’État et à la manifestation du pouvoir politique, objets d’étude de la science politique. Elle note que la science politique n’a pas le monopole de cette dimension parce que d’autres disciplines comme le droit public, l’histoire, la sociologie, etc. ont ces mêmes objets d’étude. Elle conclut à la transversalité de la science politique.

La dimension sociologique se rapporte à la structuration de la communauté des chercheurs de la discipline. Elle estime qu’il faut créer une masse critique capable de marquer son terrain.

Professeur Abdoul Karim Saïdou

Il est évident que la science politique n’a pas un objet d’étude propre a elle, mais elle peut selon Marie Boka revendiquer son autonomie par la « méthode scientifique ». Cette méthode a plus ou moins été validée par la communauté scientifique notamment le CAMES qui a accepté « le détachement de la science politique du droit public en 2009 », informe la conférencière du jour. Tout comme ses pairs, elle réclame cette autonomie de la discipline vis-à-vis des autres disciplines notamment le droit, mais reconnait que « la science politique est une discipline jeune » et qu’il faut rechercher cette autonomie en menant des « projets interdisciplinaires » tout en créant ou consolidant une masse critique de la science politique.

Une vue des participants

Après son exposé, étudiants et enseignants ont échangé avec la Pre Marie Boka qui était accompagnée au présidium par le Dr Habibou Fofana et le Pr Abdoul Karim Saïdou.

L’UFR/SJP a accueilli sa septième promotion de master et ses premiers docteurs en science politique cette année. Elle pourrait recruter « ses premiers étudiants en L3 » dès la rentrée prochaine.

Minute.bf

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