Le Ministre en charge de la communication, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, a présidé ce vendredi 3 octobre 2025 à l’Université Joseph Ki-Zerbo (UJKZ), la cérémonie de clôture de la 14e édition des Universités Africaines de la Communication de Ouagadougou (UACO).
Après 72 heures de réflexions et de débats intenses, experts, chercheurs, étudiants et décideurs ont réaffirmé leur volonté de bâtir une narratologie saine au service de la souveraineté, de la responsabilité et du développement de l’Afrique.

À l’issue des échanges, plusieurs recommandations fondamentales ont été formulées. Parmi celles-ci figurent le renforcement de la coopération régionale. Les participants ont invité les États africains à intensifier la coopération et le partage d’expériences en matière de communication pour mieux faire face aux défis géopolitiques, sécuritaires et informationnels.
La deuxième recommandation est relative à la promotion de la souveraineté informationnelle. À ce niveau les participants ont demandé aux Gouvernements africains de prendre à bras le corps l’importance de l’autonomie technologique afin de contrer l’espionnage et la manipulation informationnelle. Ils ont insisté sur le fait que les médias et les TIC doivent jouer un rôle central dans la lutte contre la désinformation et la valorisation des identités africaines.
En troisième lieu, les participants ont recommandé l’intégration de la géopolitique dans la formation. Il s’agit spécifiquement d’introduire des modules sur les enjeux géopolitiques dans les programmes universitaires, les écoles de journalisme et de communication, afin de former des professionnels capables d’analyser et de diffuser une information responsable.
Le ministre en charge de la Communication, Pindgwendé Gilbert Ouédraogo, a salué la réussite de cette 14e édition mettant en exergue la forte participation et la qualité des échanges autour du thème : « Influence du contexte géopolitique sur la communication et le développement en Afrique ».
Lire aussi : UACO 2025 : Le Pr Franklin Nyamsi dénonce le « terro-journalisme » et ses relais médiatiques en Afrique
Par contre, le Ministre Ouédraogo a déploré ce qu’il a appelé « matraquage médiatique et la désinformation distillée » sur les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), pointant du doigt, certaines puissances occidentales utilisant leurs médias pour manipuler et discréditer les actions des pays de l’AES. « Aujourd’hui, particulièrement pour nos pays de la Confédération AES, nous faisons l’objet d’un matraquage médiatique axé fondamentalement sur la désinformation. Ce que nos leaders, nos gouvernants mènent sur le terrain comme actions porteuses de salut pour les populations, semblent être occultées par des médias qui se réclament d’un niveau de professionnalisme jamais égalé. Mais nous avons fait le constat que c’est beaucoup plus des organes qui mènent une communication orientée, qui font de la manipulation, qui font de la désinformation, simplement pour discréditer nos pays », a dénoncé le porte-parole du Gouvernement burkinabè.

Pindgwendé Gilbert Ouédraogo, a insisté sur la nécessité, pour les pays africains, de reprendre la main sur leur communication, de raconter leurs propres réalités et d’adapter la formation des journalistes aux contextes locaux. « il n’y a pas de communication neutre, il n’y a pas de journalisme neutre », s’est-il convaincu. Les professionnels de l’information doivent s’engager, dit-il, aux côtés des populations et des dirigeants dans la lutte contre le terrorisme et pour le développement.
Enfin, le ministre Ouédraogo a exprimé la gratitude du Burkina Faso envers le Mali, le Niger et le Togo, dont les ministres de la Communication ont honoré l’événement de leur présence.
Rappelons que le thème de cette 14e édition des UACO est : « Influence du contexte géopolitique sur la communication et le développement en Afrique ».
Lire aussi : UACO 2025 : C’est parti pour 72 heures de communication pour le développement en Afrique
Jean-François SOME
Minute.bf