Ceci est une chronique du gouvernement sur le traitement des actes de carrière des agents publics.
Y. O. est professeur dans la région du Centre-Nord. Ce vendredi 28 novembre 2020, le voilà au Service d’accueil du Ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale sis à la Rue Joseph Badoua. Le regard triste, la gorge nouée par l’amertume, il déclare être venu de Boussouma, une commune rurale de la région du Centre-Nord pour suivre le traitement de sa carrière depuis plusieurs jours. Mais ce sont des navettes entre la Direction des ressources humaines de son ministère de tutelle, le ministère en charge de l’Education nationale et celui de la fonction publique pour retrouver son dossier. Coup de chance ! Il rencontre au service d’accueil, le Directeur général de la fonction publique, M. Soumaïla BARRO. D’une oreille attentive, M. BARRO écoute l’usager Y.O. qui explique ses déboires liés à son dossier. « Soyez tranquille. Votre problème sera réglé. C’est ce type de désagrément que nous voulons désormais éviter à tous les agents de la fonction publique. Nous ne voulons plus qu’un agent souffre par rapport au traitement des actes de sa carrière dans notre ministère », rassure M. BARRO. Peu après, c’est tout sourire que Y. O. quitte le ministère.
Le cas de l’enseignant Y.O. n’est pas un cas isolé. Ils sont certainement des centaines, voire des milliers à souffrir, chaque année, pour avoir soit leur arrêté d’intégration, de reclassement, de régularisation de leur situation administrative, soit encore pour disposer de leurs relevés généraux de services (pour ceux admis à la retraite). Et pourtant ce n’est pas acceptable que l’usager voit des vertes et des pas mûres pour bénéficier d’un service qui lui est dû. C’est pourquoi le ministère en charge de la fonction publique a, dans une démarche progressive, engagé une profonde réforme pour améliorer le traitement des actes de carrière des agents publics.
Après avoir relu certains textes organisant la Direction générale de la fonction publique, un Guichet unique dédié au traitement des actes de carrière des agents publics a été mis en place. Dans un nouveau bâtiment, aménagé à l’américaine, les premiers responsables du ministère ont décidé de changer les habitudes pour mettre fin à toutes sortes de vicissitudes que vivent les agents publics qui poursuivent leurs actes de carrière.
Il y eut d’abord une manifestation d’intérêt pour sélectionner ceux chargés désormais de traiter les actes de carrière des agents publics. Beaucoup furent appelés mais peu d’élus au finish. Ensuite intervint leur formation. Plusieurs modules furent administrés : le dispositif de gestion de la performance et de la qualité dans l’administration publique, les statuts généraux de la fonction publique, l’organisation administrative, l’expérimentation d’une offre de service innovante, la Charte de la qualité du service public au sein du ministère et surtout un module sur la sécurité et santé au travail.
Vint enfin la mise en œuvre pratique de la vision de la réforme. Dans un espace totalement ouvert, tous les acteurs intervenant dans la chaîne de traitement des actes de carrière, y compris ceux du ministère de l’Economie, des finances et du développement (MINEFID) sont réunis. Les chefs et leurs collaborateurs sont en face à face et sans aucune barrière pour un traitement à la chaîne de tous les actes qui y arrivent. Finis les va et vient dans les bureaux.
Dans cet espace où on exige des résultats qualitatifs et quantitatifs, chacun connaît le rendement journalier attendu de lui. Un écran affiche chaque jour en vert les agents présents, en orange les absents excusés et en rouge vif les absences non justifiées.
La célérité dans la délivrance des actes de carrière
Des conditions de travail qui permettent à l’agent d’avoir une meilleure productivité ont été assurées. Les bureaux en open space (espace ouvert) utilisés dans les pays anglophones pour la transparence et l’efficacité assure une certaine assiduité et une performance dans les activités quotidiennes des agents. « Nous pensons qu’aujourd’hui il faut revenir à la vocation première de l’administration publique qui est de servir les usagers, et qui est de veiller à la satisfaction des usagers », explique le Ministre chargé de la fonction publique, Pr Séni Mahamadou OUEDRAOGO.
Durant toute la démarche, le ministère a été très attentif aux commentaires qui sont faits sur les réseaux sociaux par rapport au traitement des actes de carrière. L’ambition est d’avoir une administration publique performante, centrée sur l’usager et qui utilise les moyens technologiques pour toujours assurer l’intérêt général qui demeure le leitmotiv principal.
Les premiers résultats du Guichet unique sont réconfortants et rassurants. Plus de 6 milles actes traités en deux mois d’activité. Une performance jamais égalée. Ce qui a permis à des milliers d’enseignants sortis nouvellement de leurs écoles de formation de bénéficier de leur mandatement en octobre dernier et de rejoindre leurs postes de travail.
Le ministre a aussi instruit le Secrétariat technique du guichet virtuel unique de l’administration publique (ST-GVAP) et la Direction des services informatiques (DSI) d’entamer le développement de nouveaux e.services dont la conjugaison avec la nouvelle organisation du travail permettra d’accélérer le traitement des actes.
En somme, la dynamique de la reforme rassure. Tout changement étant difficile, Pr Séni Mahamadou OUEDRAOGO rassure les agents publics. Le bout du tunnel n’est plus loin avec les outils de gestion innovants en cours d’implémentation.
DIRECTION DE LA COMMUNICATION ET DE LA PRESSE MINISTERIELLE (DCPM)/ Ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale