Le ministre d’État Bassolma Bazié a, au nom du Premier ministre Apollinaire Kyélem de Tambèla, procédé, ce jeudi 28 novembre 2024 à l’ouverture de la 14e édition du Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO). L’événement, qui se déroule sur le site du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), s’étendra jusqu’au 1er décembre 2024.
« Tourisme, facteur de valorisation des identités et de la diversité culturelle », c’est autour de ce thème que se tient la 14e édition du SITHO. Par cette thématique, le Burkina Faso souhaite faire du tourisme le ferment de la cohésion sociale et de la consolidation de la paix entre les communautés. Selon le ministre d’État Bassolma Bazié, le SITHO 2024 se veut une opportunité pour développer la pratique du tourisme interne, afin de renforcer la cohésion sociale entre citoyens et communautés, mais aussi de combler le déficit lié au recul du tourisme récepteur.
Dans son discours d’ouverture, il a confié que le gouvernement attend avec intérêt les conclusions et les orientations des réflexions qui seront menées au cours de ce salon en vue de faire du tourisme un instrument de promotion de la coexistence pacifique entre les populations urbaines et rurales.
« C’est pourquoi, pour permettre à notre salon de s’enraciner véritablement dans l’espace des grandes manifestations de notre pays, nous avons fait le choix d’une problématique qui allie tourisme et valorisation de nos identités. Ceci a le mérite de proposer à chaque citoyen des produits touristiques dans lesquels il se reconnaît davantage », a indiqué Bassolma Bazié.
Pour lui, ce salon doit être un cadre de rencontres d’affaires, de connaissance des réalités, de brassage culturel, mais aussi de réjouissance pour traduire la résilience du peuple burkinabè malgré l’adversité.
Le ministre d’État en charge du Tourisme, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a, pour sa part, souligné que le SITHO se veut un espace de découvertes, mais aussi d’affaires. Pour lui, le secteur touristique génère de grandes richesses dans le monde, et plus particulièrement en Afrique. Ainsi, le site du SITHO accueillera non seulement des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration, mais aussi des acteurs du secteur du voyage et des tours-opérateurs.
« Ces différents acteurs de la chaîne touristique vont se rencontrer, nouer des relations d’affaires et surtout mener la réflexion sur comment relever les défis qui se posent aujourd’hui à ce secteur. Vous savez, plus particulièrement au Burkina Faso et dans l’espace AES, que la crise a considérablement réduit ce qu’on appelle le tourisme récepteur, car nous avions un tourisme essentiellement basé sur la réception de touristes et de curieux venus d’ailleurs, notamment d’Europe », a-t-il expliqué.
Le ministre d’État a invité les Burkinabè à être les premiers ambassadeurs du Burkina Faso. Et cette 14e édition, pense-t-il, est une occasion pour revaloriser davantage les potentiels touristiques du pays. « Aujourd’hui, vous le savez bien, certains pays se plaisent à peindre notre pays en rouge. Mais nous avons la certitude que nous pouvons nous tenir debout et que nous sommes debout, pour montrer que dans l’espace AES, le Burkina reste une destination à ne pas manquer. Il faut que les Burkinabè soient les premiers touristes du Burkina Faso. Et bien sûr, qu’on se rende compte qu’en Afrique de l’Ouest, nous avons tout dans l’espace AES. Depuis les dunes de sable jusqu’aux forêts les plus denses, je pense qu’on a toutes les attractions, une diversité culturelle extraordinaire, et tout cela nourrit un potentiel vraiment immense dans le secteur du tourisme », a déclaré Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.
Le représentant du ministre nigérien du Tourisme, Souleymane Anafi, secrétaire général du ministère nigérien de l’Artisanat, du Tourisme et des Solutions innovantes, a félicité le gouvernement burkinabè pour la tenue de ce salon. Il a affirmé que le SITHO est une excellente plateforme pour réfléchir aux enjeux du tourisme et prendre des décisions stratégiques.
« Nous nous engageons, devant vous, à poursuivre cette réflexion et à œuvrer pour bâtir un véritable espace de développement touristique, en harmonie avec les priorités politiques de nos États. Le business du tourisme doit éclipser le business de la guerre dans l’esprit des jeunes de notre espace », a-t-il déclaré.
Le SITHO 2024 connaît la participation de nombreux pays de la sous-région. Le Mali, le Niger et la République du Sénégal figurent parmi les pays invités d’honneur à ce salon. Au niveau national, la région des Cascades occupe une place de choix en tant que région invitée d’honneur.
Djamila WOMBO
Minute.bf