Des tirs ont été entendus dans la capitale burkinabè, dans cette nuit du mercredi 29 mars 2023. Aussitôt, l’État-major général des armées (EMGA) a clarifié les faits, disant que « ce sont des tirs de sommations ». Chose qui ne semble pas rassurer des Ouagavillois qui sont sortis devant la place des nations unies pour manifester et apporter leur soutien à la Transition dirigée par le Capitaine Ibrahim Traoré.
Encore des bruits de bottes à Ouagadougou ? S’interrogeaient des Burkinabè en cette nuit du mercredi 29 mars 2023. L’Etat-Major général des armées a vite réagi pour tairs les spéculations. Il n’y a rien d’alarmant. C’est juste des « tirs de sommations qui visaient à alerter un usager imprudent », a informé l’EMGA.
Mais les soutiens indéfectibles du Capitaine Ibrahim Traoré veulent en avoir le cœur net. Pour cela, ils sont sortis nombreux au rond-point des Nations unies, près de la présidence du Faso où réside le Capitaine Traoré. Awa Sinaré, fait partie des manifestants. Elle dit être là pour en savoir davantage sur les tirs nourris de cette soirée.

« Nous ne voulons pas de problème. Avec le capitaine Ibrahim Traoré, on veut avancer. Nous sommes ici même si c’est jusqu’à demain matin, nous allons rester ici. On ne bouge pas, même si on va mourir ici, on est là. On ne recule pas. On n’a rien compris. D’abord, ils ont dit que ce sont des tirs de sommation pour dissuader une personne mais nous ne sommes pas rassurés. Une seule personne avec beaucoup de soldats et beaucoup de tirs, ce n’est pas possible », a réagi cette dernière. Et à Awa Sinaré de se montrer ferme : « tant qu’on ne voit pas le capitaine Traoré, on ne rentre pas ».

« C’est le Capitaine (Ibrahim Traoré, ndlr) qu’on supporte parce qu’il est vraiment sur le chemin de la vérité. Et quand on entend des rumeurs et puis des tirs, on dit que ce sont des sommations, mais on n’est pas sûr, on n’est pas convaincu. Donc on appelle à la veille citoyenne. Nous, on a préféré sortir pour voir. Tout va se passer devant nous. Tant que le capitaine ne se présente pas pour que nous le voyons pour savoir qu’il est sain et sauf, nous allons rester là », a martelé pour sa part Boukary Sawadogo, cet autre soutien de la Transition.
Mathias Kam
Minute.bf