Une centaine de civils ont été tués au Soudan où tirs et explosions ont gagné en intensité ce lundi 17 avril 2023 à Khartoum, au troisième jour de combats entre l’armée et une puissante force paramilitaire, dirigées par deux généraux rivaux qui se disputent le pouvoir, selon l’agence France presse (AFP)
À en croire à l’AFP, au moins 97 civils ont été tués à Khartoum. « Des dizaines de combattants sont morts », a écrit le syndicat officiel des médecins qui dit avoir dénombré 942 blessés. Les deux camps n’ont pas encore communiqué sur leurs pertes.
Après la Ligue arabe et l’Union africaine, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont appelé lundi à la « cessation immédiate » des violences.
Le conflit était latent depuis des semaines entre le chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du pays, et son numéro deux, le général Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemedti » qui dirige les Forces de soutien rapide (FSR). Les deux avaient évincé ensemble les civils du pouvoir lors du putsch d’octobre 2021.
Depuis samedi, les combats à l’arme lourde ont redoublé en intensité selon l’agence d’informations. L’armée de l’air vise régulièrement, même en plein Khartoum, les QG des FSR, d’ex-miliciens de la guerre dans la région du Darfour devenus les supplétifs officiels de l’armée.
Il était toujours impossible lundi, de savoir quelle force a pris le contrôle. Les FSR ont annoncé avoir pris l’aéroport et être entrés dans le palais présidentiel, ce que l’armée a nié. L’armée assure tenir le QG de son état-major, l’un des principaux complexes du pouvoir à Khartoum.
Quant à la télévision d’Etat, après deux jours de combats à ses abords, elle diffuse désormais des images et des communiqués patriotes. Difficile de savoir qui la contrôle.
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