« Quand le droit rencontre le numérique » : c’est le thème autour duquel Faso Legal organise un atelier ce vendredi 6 mars 2020 à Ouagadougou. Pour Dieudonné Lankoandé, juriste numérique et par ailleurs Directeur général (DG) de Faso Légal, il s’agit à travers cet atelier, de réfléchir sur comment faciliter l’accès à l’aide juridique, au droit, à la loi et à la justice par le biais de la technologie.
« Nous avons constaté qu’il est beaucoup difficile pour les justiciables et même pour les entreprises d’avoir accès à l’information juridique, au droit », a constaté le DG de Faso Legal, justifiant ainsi la mise en place de sa structure pour « faciliter l’accès au droit, à la loi». Pour ce faire, à l’ère du numérique, M. Lankoandé entend mettre à contribution les nouvelles technologies à travers les plateformes internet et mobiles (Whatsapp, les sites internet, les réseaux sociaux…). En clair, il s’agit de faciliter l’accès à un avocat, à un juriste, à tout professionnel du droit par les justiciables et les entreprises d’où qu’ils soient sur le territoire national au moyen des mobiles.
Ainsi, Faso Legal, pionnier de la légale tech au Burkina veut à travers cet atelier, se faire connaitre du grand public afin qu’au besoin, les populations puissent se référer à la structure pour facilement avoir accès à l’aide juridique. Aussi, à en croire ce dernier, sa structure fait également dans la prévention et aussi dans la gestion lorsqu’il y a un conflit.
Pour cet atelier, Faso Legal a eu le soutien du Ministère de la Jeunesse et de la Promotion de l’entrepreneuriat des Jeunes. « C’est une belle initiative que nous encourageons », a déclaré Adelphe Sanou, Conseiller technique du ministère de la jeunesse, venu représenter le ministre. Convaincu que la fonction publique ne peut à elle seule résoudre la question de l’emploi, M. Sanou a témoigné de ce que l’entrepreneuriat des jeunes tient à cœur le ministre qui promet ainsi, d’accompagner Faso Legal.
Vers une suppression du papier au profit du numérique
Le parrain, Paulin Salembéré, Bâtonnier de l’ordre des avocats quant à lui, dit soutenir un jeune qui se bat mais aussi et surtout une initiative innovante qui va dans le sens de la transition du papier au numérique. En effet, conscient de la place importante qu’occupe le numérique dans le monde actuellement, en ce qu’elle permet, au plan du droit, la facilitation de l’accès à la connaissance du droit, de l’accès aux professionnels du droit, « le barreau a amorcé le passage du support papier au numérique en cherchant à mettre en place une gestion administrative numérique de l’ordre », a-t-il soutenu. Pour cela, « cette activité vient à point nommé », selon M. Salembéré pour qui l’objectif du barreau est d’aller vers « une suppression des supports papiers dans les échanges d’écriture entre les avocats et entre les juridictions».
L’entreprise Faso Legal quant à elle, ne compte pas s’arrêter là. En plus de ce panel qui verra des communications animées par des nationaux et internationaux sur les nouvelles technologies et le droit, Faso Legal organise un hall d’exposition. En outre après cet atelier, l’entreprise prévoit l’organisation d’ateliers et de sessions Legal tech pour que des jeunes porteurs de projets puissent avoir accès à l’aide juridique et aussi l’organisation d’un grand forum en septembre 2020.
Franck Michaël Kola
Minute.bf