Le 9 août 2025, le première chambre criminelle de la Cour d’appel de N’Djaména a rendu un verdict lourd à l’encontre de Succès Masra, ancien Premier ministre et leader de l’opposition tchadienne. Il a été condamné à 20 ans de prison ferme, assortis d’une amende d’un milliard de francs CFA.
Selon le site Tchadinfos.com, cette condamnation fait suite à une série d’accusations graves portées contre lui, notamment « incitation à la haine et à la révolte, complicité de meurtre, diffusion de messages racistes et xénophobes, ainsi qu’association de malfaiteurs ». Ces chefs d’accusation sont liés aux violences meurtrières qui ont éclaté en mai 2025 dans la région du Logone Occidental, lors d’un affrontement entre éleveurs et agriculteurs ayant causé la mort de 35 personnes et de nombreux blessés.
Succès Masra a fermement nié toutes ces accusations. Avant de quitter la salle d’audience, il a lancé un message à ses partisans : « Tenez bon ». Son avocat, Francis Kadjilembaye, a dénoncé cette condamnation qu’il qualifie d’« humiliation » et a annoncé son intention de faire appel de la décision.
Le procureur général avait initialement requis une peine de 25 ans contre l’ancien Premier ministre, président du parti d’opposition Les Transformateurs. Ce dernier avait brièvement exercé ses fonctions de Premier ministre début 2024 avant de démissionner. Il est connu pour ses critiques virulentes à l’encontre du président Mahamat Idriss Déby, qu’il a affronté lors de l’élection présidentielle de mai 2024. Succès Masra avait alors obtenu 18,5 % des voix, contre 61 % pour le président sortant, dont la victoire avait été contestée.
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