L’Aïd el Kébir, connue sous le nom de la Tabaski, est célébrée au Burkina Faso ce samedi 09 juillet 2022. Réunis tôt ce matin à la place de la Nation de Ouagadougou, les fidèles musulmans, ont prié pour le retour de la paix au Burkina. La prière a été dirigée par l’imam Cheick Abdallah Ouédraogo, en présence de plusieurs membres du gouvernement et une délégation de l’église catholique conduite par le Noce apostolique au Burkina Faso, Mgr Michael Francis Crotty, et d’autres religions sœurs.
La Tabaski ou Aïd el Kébir ou encore la fête du mouton, rappelle, à en croire les préceptes religieux, pour tous les musulmans la soumission d’Ibrahim à Allah. Elle est symbolisée par l’épisode où Ibrahim accepte d’offrir son fils unique Ismaël en sacrifice en réponse à la demande de son créateur.
Dans un contexte national marqué par un défi sécuritaire et une cohésion sociale en mal, l’imam Abdallah Ouédraogo a insisté sur le don de soi et de sacrifice afin de contribuer au retour de la paix et de la sécurité au Burkina Faso. Il a en sus fait des prêches de paix et de bénédiction pour le Burkina Faso.
Le ministre en charge des affaires religieuses et coutumières Issiaka Souwerma a, au nom de la délégation gouvernementale, manifesté la solidarité de l’Exécutif aux musulmans du Burkina.
« Burkina Faso est exemplaire… »
Selon le ministre Souwerma, quelle que soit la confession religieuse ou les coutumes et traditions, toutes « convergent vers la paix » et donc c’est ce qui doit être notre chemin : la recherche de la paix. « Le message du gouvernement c’est de souhaiter à l’ensemble de la Communauté musulmane du Burkina Faso une bonne fête de l’Aïd el Kébir. Le message c’est aussi ajouter que nous sommes tous frères et sœurs et nous devons vivre en toute fraternité pour construire une seule Nation », a déclaré le ministre en charge des affaires religieuses et coutumières.
Le président de la communauté musulmane El Hadj Moussa Kouanda a saisi cette occasion pour remercier l’ensemble des délégations présentent pour accompagner les musulmans dans la célébration de cette fête. Cela prouve, selon lui, que le « Burkina Faso est exemplaire ». Il a émis le souhait de voir la paix revenir au Burkina Faso et invité les acteurs politiques à « trouver un consensus » dans ce sens.
Mathias Kam
Minute.bf