Devant un jury d’experts en Sciences sociales, Abdoul Kader Belem a présenté, ce mardi 2 avril 2024, à Ouagadougou, son mémoire de Master sous le thème : « Mise en œuvre de la Résolution 2250 du Conseil de Sécurité des Nations Unies au Burkina Faso : état des lieux et perspectives ». Le jury présidé par le Pr Issa Cissé, enseignant-chercheur à l’Université Joseph Ki-Zerbo, a passé à la loupe le travail de l’étudiant, avant de lui attribuer la note de 17 sur 20 pour valider son Master en Relations internationales et diplomatie.
Abdoul Kader Belem fait désormais partie des « maîtres » en Relations internationales et diplomatie formés à l’Université libre du Burkina Faso. Cela fait suite aux résultats de recherche sur la « Mise en œuvre de la Résolution 2250 du Conseil de Sécurité des Nations Unies au Burkina Faso : état des lieux et perspectives ». Un travail mené sous la direction de Dr Alli Ouédraogo, enseignant-chercheur à l’Université Joseph Ki-Zerbo.
De l’étude de l’impétrant, il est ressorti que sur les 5 piliers de la résolution, 4 sont mis en œuvre au Burkina Faso, chose qui constitue des acquis sur l’Agenda Jeunes, Paix et Sécurité (JPS) au Pays des Hommes intègres. « Les limites en la matière sont l’insuffisance dans la mise en œuvre du pilier Désengagement et réintégration et l’inexistence d’un plan d’action nationale de la Résolution 2250. Les défis du Burkina Faso sur la question sont alors l’adoption et la mise en œuvre d’un plan d’action nationale et l’opérationnalisation d’un plan de Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR) qui prennent en compte les jeunes en tant que partenaires et bénéficiaires dans le processus », a expliqué Abdoul Kader Belem.
Il a ajouté qu’à travers une recherche qualitative, la présente étude contribue à la réflexion sur la participation des jeunes à la prévention des conflits et à la consolidation de la paix, mais aussi à leur protection contre les effets néfastes de la crise sécuritaire au Burkina Faso.
À l’issue d’une présentation de 10 minutes, des critiques et des réponses aux questions, le jury a apprécié la qualité du travail.
Dans la forme, pour le Directeur de mémoire, Dr Alli Ouédraogo, c’est un travail équilibré, car il est subdivisé en 2 grandes parties, et fait au total 94 pages. Il s’est satisfait du fond du travail, qui de son avis, « contient beaucoup d’informations ».
17/20 pour le Abdoul Kader Belem…
Pour le rapporteur, le diplomate Madi Sinaré, la Résolution 2250 des Nations Unies est un sujet original et d’actualité. Il a pour objectif de contribuer à la résolution des conflits et à la consolidation de la paix. « Le thème et les objectifs sont d’une pertinence avérée. Son document est très fluide, très digeste. Il y a des données, des statistiques. L’étudiant a fourni un effort considérable pour fournir un document de qualité. Il a fait l’effort d’introduire les chapitres. Il y a aussi eu des phases de transitions. Cela démontre du sérieux et de la rigueur de l’étudiant », a-t-il loué.
Le Pr Issa Cissé, président du jury a salué « un travail abouti ». A l’entendre, l’étudiant a fait un effort dans la documentation. Le style d’écriture et l’expression orale de l’étudiant sont également de bonne facture, selon le Pr Cissé.
Tous ces éloges ont valu de façon unanime la note de 17 sur 20 au travail de Abdoul Kader Belem.
En rappel, la Résolution 2250 du Conseil de Sécurité des Nations Unies a été adoptée en 2015, au cours de la 73e Session de l’Assemblée générale de l’ONU. Cette résolution permet la reconnaissance de la contribution positive de la jeunesse aux efforts de maintien et de promotion de la paix et de la sécurité. L’ONU est convaincue que l’énorme potentiel des jeunes, pour la réussite du programme pour la paix et la sécurité, est la clé de la réalisation des objectifs de développement durable.
Mathias Kam
Minute.bf