L’Association des jeunes pour l’unité et le développement endogène du Burkina Faso (AJUDE-BF) a fait une analyse de la situation sécuritaire nationale. Pour ce regroupement de jeunes, un retour à un système endogène est le seul gage de développement du Burkina Faso. Cet engagement nécessite des sacrifices notamment la rupture avec « la France, un partenaire pas fiable », selon eux. C’était au cours d’une conférence de presse qu’ils ont initiée ce samedi 16 avril 2022, à Ouagadougou.
La situation sécuritaire délétère et la crise socioéconomique ont été passées au peigne fin par les membres de l’Association des jeunes pour l’unité et le développement endogène du Burkina Faso (AJUDE-BF). En ce qui concerne la situation sécuritaire, l’AJUDE-BF par la voix de son président Oscar Séraphin Ki, a soutenu que l’armée burkinabè a besoin d’un réel changement de paradigme de défense pour promptement faire face à l’hydre terroriste.
« Cependant, il est nécessaire aujourd’hui et même urgent de mettre fin à tous les accords de défense qui fragilisent et vassalisent notre armée », pense M. Ki. Il va plus loin en affirmant : « la France, c’est clair, n’est pas un partenaire fiable ». Il en veut pour preuve « la montée en puissance de l’armée malienne avec l’acquisition d’armement de pointe », depuis son divorce avec l’armée française. C’est pourquoi, Oscar Séraphin Ki et ses camarades demandent au président Damiba de « s’assumer et renforcer sa relation avec le président Goita du Mali », car, appuient-ils, « la situation sécuritaire malienne et celle burkinabè sont les mêmes. »
« La coopération militaires avec les États comme les États-Unis, la Russie, la Chine et la Turquie pourrait nous être utile », a proposé le président de l’AJUDE.
Pour ce qui est de la classe politique en « carence de patriotisme » selon l’AJUDE, les conférenciers du jour ont demandé au président du Faso de « déclarer une trêve », pour que l’on repense la société toute entière.
« L’autorité militaire doit s’assumer. Cette transition n’est pas une transition d’élection comme en 2014, elle doit poser les bases d’une société nouvelle. Le président doit être sur le terrain pour coordonner les opérations militaires et le chef du gouvernement pilotera les affaires courantes à Ouagadougou », a conclu Oscar Séraphin Ki.
Mathias Kam (Stagiaire)
Minute.bf