A l’occasion de la semaine du numérique, le ministère chargé du développement de l’économie numérique et des postes a organisé une formation en bureautique au profit des personnes vivant avec un handicap visuel. Placée sous le patronage du premier ministre Christophe Marie Joseph Dabiré, cette formation a débuté ce mercredi 9 septembre, à la Maison des Retraités Antoine Nanga, à Ouagadougou, et prendra fin le 11 septembre 2020.
Au nombre de 30 agents issus de différents services de l’État et venus des 13 régions du Burkina Faso, ces personnes en situation de handicap visuel recevront une formation sur le logiciel Pack Office particulièrement les modules tels que word, excel, PowerPoint, Outlook et sur internet.
Cette formation vise à renforcer les capacités de ces agents dans leurs services respectifs. Alors, pour permettre à ces personnes de comprendre les modules, les ordinateurs ont été munis d’une synthèse vocale et de logiciels spécifiques comme feedreader et omnipro, puisque «pour concevoir un programme quand on est handicapé visuel, il y a des manoeuvres qui changent», a indiqué Issouf Sorgo, formateur en informatique adaptée à la Société burkinabè des TIC (SOBATIC), l’encadreur du jour.
Dispenser une formation en bureautique à des personnes vivant avec un handicap visuel n’est pas sans difficultés. De ce fait, M.Sorgo laisse entendre que lorsque l’on est face à un groupe, il faut plus d’une personne pour dispenser les modules. «C’est pourquoi ceux qui sont à un niveau avancé assistent ceux qui sont à un niveau zéro», a-t-il fait constater.
«La formation est un plus pour nous personnes en situation de handicap visuel, car ce n’est pas toujours facile dans nos différents services. Cela nous permettra d’être autonomes puisque pour pouvoir faire la mise en formes des textes on avait besoin des personnes qui n’ont pas de problèmes de vue», s’est réjoui Lynda Bazié, attachée en droits humains, bénéficiaire de la formation. Elle suggère cependant, aux autorités burkinabè, d’apporter dans les services des ordinateurs adaptés qui leurs permettront de mieux s’impliquer au travail car, dit-elle, «si tu dois aller au service et qu’il n’y a pas la synthèse vocale dans les appareils, tu es obligé de t’asseoir, alors qu’avec cela tu peux manipuler l’ordinateur facilement et apporter conséquemment ta contribution au service ».
Hervé KINDA (Stagiaire)
Minute.bf