Le Ministre d’État, ministre de la défense, Gal Célestin Simporé, représentant le Premier ministre, a donné le top départ de la 7e édition de la Semaine des Activités Minières d’Afrique de l’Ouest (SAMAO), ce jeudi 25 septembre 2025 à Ouagadougou. Cette édition est placée sous le thème : « Les défis de la réhabilitation et de la fermeture des mines en Afrique: quelle nouvelle vie pour les communautés locales ? ». Près de 2 000 invités venus de 9 pays y prennent part pour trois jours d’intenses débats.
Au Burkina Faso, le secteur minier compte 13 mines industrielles, 10 mines semi-mécanisées et plus de 800 sites artisanaux.
Le Général Célestin Simporé, représentant du Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a souligné la vitalité du secteur minier national malgré un contexte sécuritaire difficile.
Selon lui, la tenue de cette septième édition de la SAMAO est la preuve manifeste de la résilience du peuple burkinabè qui, face à la situation sécuritaire, n’a jamais courbé l’échine.
Pour preuve, la production d’or a atteint 68,6 tonnes en 2024, générant plus de 548 milliards de FCFA de recettes directes pour l’État, a indiqué le Général Célestin Simporé. « Au-delà du budget national, l’industrie minière a contribué de manière significative au développement local via le Fonds Minier de Développement Local (FMDL), ayant mobilisé plus de 200 milliards de FCFA pour les communes et régions entre 2019 et 2024 », a-t-il fait savoir.
Toutefois, l’exploitation minière intensive laisse malheureusement une empreinte durable sur l’environnement et les populations. Le Général Simporé, représentant le Premier ministre, a d’ailleurs souligné que les conséquences négatives s’aggravent souvent au moment de la fermeture des sites. Il a expliqué que cette étape critique génère des répercussions profondes sur les employés, les communautés locales et l’écosystème socio-économique. C’est pour apporter des réponses à ce défi que l’édition 2025 du salon a été placée sous le thème : « Les défis de la réhabilitation et de la fermeture des mines en Afrique: quelle nouvelle vie pour les communautés locales ? ».
Le ministre des mines et des carrières, Yacouba Zabré Gouba, a salué la pertinence de cette thématique, cruciale pour l’avenir des populations. Il a indiqué que cette édition était l’occasion, grâce aux échanges entre professionnels internationaux, de renforcer les cadres réglementaires pour maximiser les retombées positives pour les communautés.
Un programme ambitieux pour un secteur plus responsable
Abdoulaye Sanou, président du comité d’organisation, a présenté un agenda chargé, conçu pour favoriser les partenariats et construire un secteur extractif plus résilient. Selon lui, ce thème illustre la volonté du gouvernement burkinabè de trouver des solutions durables et d’assurer une transition sociale responsable après l’exploitation des mines.
Les discussions s’organiseront autour de plusieurs axes majeurs. Il s’agit du défis et l’avenir de la compensation foncière ; du partage d’expériences entre les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) ; de la répartition des rôles entre les acteurs lors de la fermeture d’une mine ; de l’innovation dans les techniques de réhabilitation et le contrôle des coûts ; de la gestion et la surveillance à long terme des terrains restaurés.
Des sessions spécialisées aborderont également des sujets pointus, tels que l’apport de la recherche scientifique, l’influence du changement climatique sur les infrastructures ou la réhabilitation spécifique des mines à ciel ouvert.
Au-delà des panels techniques, la SAMAO 2025 accordera une large place à la mise en relation, avec des rendez-vous d’affaires (B2B) et une exposition, afin de générer de nouvelles collaborations stratégiques. La forte participation internationale confirmée cette année témoigne, selon M. Sanou, de la reconnaissance grandissante dont jouit désormais l’événement.
En rappel, la 7e édition de la SAMAO se tient du 25 au 27 septembre 2025 à Ouagadougou. Cette édition est placée sous le thème : « Les défis de la réhabilitation et de la fermeture des mines en Afrique : quelle nouvelle vie pour les communautés locales ? ».
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