Le ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, le Commandant Ismaël Sombié, accompagné du ministre délégué chargé des Ressources animales et halieutiques, Dr Hamadou Dicko, ainsi que du ministre de l’Enseignement de base, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Jacques Sosthène Dingara, a effectué, ce vendredi 10 octobre 2025, une visite de terrain sur deux sites de couvoirs de poussins de chair, l’un à Ipelcé, dans la province du Bazèga, et l’autre à Laongo, dans le Plateau central.
C’est une visite qui s’inscrit dans la dynamique de la mesure gouvernementale de suspension temporaire de la délivrance des autorisations d’importation des poussins de chair. Elle visait à rassurer les acteurs du secteur avicole quant à la capacité du Burkina Faso à produire localement ses poussins de chair de manière autonome et durable.
La première étape a conduit la délégation ministérielle sur le site du Couvoir Mariama, en construction à Ipelcé, dans la commune de Ipelcé. Érigé sur une superficie de quatre hectares, ce couvoir dispose d’une capacité annuelle de 10 400 000 poussins, soit 690 000 poussins par semaine. Son lancement officiel est prévu pour le 11 novembre prochain.

Après Doulgou, les ministres ont mis le cap sur Laongo, où ils ont visité le couvoir de la ferme avicole Tapsoba et Frères, installé sur un hectare. Cette structure a une capacité de production estimée à six millions de poussins par an.
Sur les deux sites, le ministre Ismaël Sombié et ses collaborateurs ont salué les efforts des promoteurs et du personnel. Ils les ont encouragés à accroître leurs capacités de production afin de satisfaire la demande nationale en poussins de chair.

Pour le ministre, il est inacceptable que le Burkina Faso continue d’importer des poussins de chair alors que le pays possède un fort potentiel économique et nutritionnel pour s’autosuffire dans ce domaine. « C’est inadmissible que le Burkina continue d’importer des poussins de chair alors qu’on a tout ici pour produire ça sur place. C’est nous qui devons produire et les gens vont venir prendre avec nous. Souvent, nous importons des poussins d’origines douteuses et ça vient ici avec des maladies pour contaminer le reste de notre volaille. C’est pas justifiable », a-t-il lancé.
Le Commandant Sombié a également insisté sur la nécessité de produire en quantité, mais aussi et surtout en qualité, afin de mériter la confiance placée en ces entreprises nationales. À cet effet, il a instruit le directeur général des Services vétérinaires de collaborer étroitement avec les promoteurs pour garantir la qualité des poussins produits.

« Que ce soit ici ou dans tous les couvoirs au niveau national, il faut faire le suivi pour vous assurer que toutes les normes de biosécurité sont respectées, afin d’éviter qu’on se retrouve avec de la volaille à mortalité élevée. Il faut donc mettre tout le sérieux dans le suivi. C’est vrai qu’on veut promouvoir nos capacités endogènes, mais on veut que ce soit de qualité aussi », a-t-il souligné.
Le ministre a réaffirmé l’engagement de l’État à soutenir les producteurs locaux pour stimuler la production nationale, renforcer la compétitivité de la filière avicole et créer davantage de valeur ajoutée pour l’économie burkinabè. Il a rappelé que cette politique s’inscrit dans la logique du fonds “Dumu Ka Fa” et de la récente suspension des autorisations d’importation des poussins de chair, décidée par le gouvernement.
Minute.bf