jeudi 7 novembre 2024
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Religion : Cheikh Soufi Moaze commémore la naissance du prophète Mohamed sous le signe de la paix

Le Cheick Soufi Moaze Ouédraogo a commémoré la naissance du prophète Mohamed, le Maouloud, dans la nuit du samedi 5 octobre 2024, chez lui au quartier Tanghin de Ouagadougou. Cette commémoration, qui a mobilisé plusieurs fidèles, a été marquée par des prières et invocations à Allah le miséricordieux pour le retour de la paix au Faso.

Chaque année des fidèles musulmans célèbrent donc la venue au monde du messager d’Allah pour exprimer leur joie et leur marque de reconnaissance à Dieu.

C’est dans ce sens que le guide religieux, Cheikh Soufi Moaze Ouédraogo a célébré le Maouloud dans la nuit du samedi 5 octobre sous le thème : « L’acceptation de l’autre et rôle des autorités religieuses, coutumières et administratives dans la recherche de la paix et la stabilité ».

Cheick Soufi Moaze Ouédraogo

Pour lui, l’objectif visé à travers cette thématique est d’appeler les uns et les autres à une coopération religieuse pour vivre ensemble dans la paix. Il s’agit concrètement d’appeler les Burkinabè à la tolérance, à l’acceptation de la différence et à se souder derrière les autorités pour construire un Burkina Faso de paix et de stabilité. « Le grand problème, c’est le refus de s’accepter quand vous êtes les fils d’un même pays. Si vous ne vous acceptez pas et que vous parlez de la paix, il n’y aura jamais de paix dans le pays. Donc, c’est pour appeler les gens à s’accepter quelle que soit la différence de leur religion, de leur ethnie ou de leur race. Le prophète Mohamed, quand il vivait en Médine, il y avait des chrétiens, des Juifs, les gens de la religion endogène, mais il n’ont jamais eu de problèmes à cause de leur différentes confections religieuses », a-t-il déclaré. À l’en croire, il faut suivre la voie tracée par le prophète Mohamed pour vivre en harmonie dans la société.

« Le Coran nous dit que c’est chez le prophète Mohamed que nous devons prendre le bon exemple. Comment est-ce qu’il faisait avec les non croyants quand il était encore en vie ? C’était la paix, la tolérance et l’acceptation de la différence. Nous ne pouvons pas être plus royal que le roi. Nous ne pouvons pas être plus croyant que le prophète Mohamed. Donc, je profite aussi pour appeler les guides, les autorités religieuses, coutumières et administratives à ce que chacun joue son rôle de rassemblement, d’apaisement, du respect de l’autre. Il faut qu’ils donnent l’exemple et appellent les gens à la vérité », a ajouté Cheikh Soufi Moaze Ouédraogo.

Ils ont prié pour la paix au Burkina Faso

« La paix du monde dépend des dirigeants… »

S’exprimant sur l’instabilité constatée dans certaines régions du monde, le guide religieux a laissé entendre que la stabilisation du monde dépend en partie de ceux-là qui gouvernent les différentes nations. « Voyez-vous les dirigeants, pour ce qui est du Burkina Faso, je ne dis pas que ce sont eux qui ont divisé les Burkinabè. Mais quand vous voyez des communautés qui ne s’entendent pas, ça ne dépend pas de leurs disciples. Non! C’est toujours ceux qui sont devant, les autorités, c’est-à-dire les leaders, ce sont eux qui amènent la division. Si les leaders veulent aujourd’hui que la paix règne dans le monde, en Occident comme en Orient, en Afrique comme partout dans le monde, il y aura la paix. Il suffit seulement que les dirigeants disent : laissons tomber et ceux qui sont derrière eux vont aussi laisser tomber. Mais si vous semez la haine ; par exemple un leader musulman qui commence à insulter les chrétiens, les animistes et ses disciples qui l’écoutent l’applaudissent, vous pensez que lorsqu’ils vont rencontrer ces derniers, ils vont les respecter ? Ils ne pourront jamais les respecter et viceversa. Donc si le monde est divisé aujourd’hui, c’est la faute des dirigeants. Le prophète a dit que si ceux qui sont devant sont corrects, droits et honnêtes, les autres le seront également », a-t-il fait savoir.

Elles ont porté le Burkina Faso dans leur prière

En rappel, le Cheikh Soufi Moaze Ouédraogo et ses disciples ont confié à Allah le miséricordieux le Burkina Faso contre toute agression terroriste et étrangère. Aussi, ont-ils prié pour les forces de défense et sécurité (FDS) et les volontaires pour la défense de la patrie (VDP).

Jean-François SOME

Minute.bf

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