Le ministre Stanislas Ouaro a apporté des éclaircissements sur les reformes scolaires qui font l’objet de manifestations ces dernières semaines. Il était l’invité de la télévision 3TV. La reforme, en ce qui concerne le BAC, ne rentre pas en vigueur cette année scolaire 2020-2021, selon ses dires.
« Le baccalauréat, pour le moment reste le premier diplôme universitaire. C’est le statu quo. Nous (le MENAPLN) ne pouvons pas l’organiser. A partir de 2022, il devient le diplôme terminal du secondaire », a tenu à préciser Stanislas Ouaro sur le plateau de la télévision 3tv.
Sur la même question, le ministre a démenti l’affirmation selon laquelle l’organisation du BAC par le département de l’éducation nationale conditionnera de facto l’accès à l’université par un test d’entrée. « Nous avons dit clairement, que l’accès à l’Université ne sera pas conditionné par un test », a réagi le ministre Ouaro, qui prend le cas des pays comme le Mali ou la Côte d’Ivoire où ce sont les ministères de l’éducation qui organisent le baccalauréat sans qu’il n’y ait d’incident sur l’accès à l’université. Par ailleurs, le ministre a soutenu que les Burkinabè qui font le BAC en Côte d’Ivoire depuis des années ne sont jamais passés par test pour accéder à l’université alors que c’est bel et bien un diplôme terminal du secondaire et non le premier diplôme universitaire dans ce pays.
Parlant de premier diplôme universitaire, le ministre a tenu à rectifier qu’avec l’application du système Licence-Master-Doctorat (LMD), le premier diplôme universitaire est la licence et non le baccalauréat.
Enfin, à ceux qui disent n’avoir pas confiance au gouvernement, le ministre Ouaro a répondu : « si demain, c’est fait et que le gouvernement n’a pas respecté ses engagements, vous êtes là. », idée de prendre l’opinion à témoin.
Minute.bf
Peut-être que le ministre a voulu simplifier les choses pour tout le monde, en disant ce certains d’entre nous qui s’opposent à la remise de l’organisation du Bac au MENAPLN veulent entendre ; sinon, même avant la mise en œuvre du système LMD, il y a longtemps que le Bac a cessé d’être le premier diplôme universitaire. Diplôme permettant l’accès aux études supérieures (à l’université), oui. Mon premier diplôme universitaire a été le DEUG 1, obtenu une année après l’obtention du Bac en fin de classe de terminale, dernière classe du cycle secondaire. Mais, si en admettant ce que certains d’entre nous veulent entendre cela nous permet d’avancer sans dommage ni préjudice sur l’ensemble du processus, alors allons-y.
Notre système éducatif découle du système éducatif français, tout comme notre Bac découle du Bac français originel.
Or,
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Les premiers baccalauréats en France datent du XIIIe siècle.
A l’époque, le bac était conféré par les facultés et non par les écoles.
Il ne s’agissait en effet pas d’un examen final mais bien du premier grade obtenu dans les facultés des arts, de médecine, de droit ou de théologie »
Voici l’origine de l’affirmation selon laquelle « le Bac est le premier diplôme universitaire ». Et même là, il importe de noter qu’on parlait plutôt de « PREMIER GRADE OBTENU DANS LES FACULTES DES ARTS, DE MEDECINE, DE DROIT ET DE THEOLOGIE »
Il y a entre temps la Révolution française de 1789 qui survient, supprime les universités et fait disparaître le Bac.
Il a fallu attendre les années 1800 pour revoir un nouvel ordre dans l’éducation, à travers des réformes, avec Napoléon Ier.
«
Il décide donc de remettre de l’ordre et crée un cycle secondaire, le lycée, avec un proviseur, un censeur et un intendant (structure que l’on retrouve actuellement).
Il fait renaître le baccalauréat en 1808 et crée par la même occasion la licence et le doctorat.
Le baccalauréat sanctionne la fin des études secondaires, et conditionne l’entrée à l’université »
Pour plus d’informations, voir : https://www.magicmaman.com/,examen-bac%5D