« Ce n’est pas aux élèves de décider comment ils doivent être évalués », a insisté le ministre en charge de l’éducation nationale, Pr Stanislas Ouaro, lors de son passage, ce vendredi 21 mai 2021 sur le plateau de la télévision 3tv pour apporter des réponses aux interrogations sur les manifestations des élèves contre les réformes engagées dans l’organisation des examens de fin d’année.
Depuis le début des manifestations des élèves contre les réformes sur l’organisation des examens du BEPC et du BAC, les questions fusent de partout pour comprendre pourquoi le ministre ne veut pas rencontrer les élèves, qui exigent la prise en compte de leur avis sur les réformes qui les concernent directement. A cela, à martelé le ministre Ouaro, « ce n’est pas aux élèves de décider de comment ils doivent être évalués ; je reste ferme là-dessus ». Convaincu du bien-fondé des reformes, le ministre estime que « ce n’est pas parce qu’il y a des manifestations d’élèves que la reforme n’est pas bonne. » Et pour cela, il promet de continuer la sensibilisation auprès des élèves.
Revenant sur la question de rencontrer les élèves, le ministre en charge de l’éducation a indiqué qu’« aucune association (de scolaires) n’a demandé une audience au ministère. » Alors que l’Association des Elèves du Secondaire de Ouagadougou (AESO), la principale structure des élèves manifestants dit avoir déposé un préavis de manifestation au ministère pour laisser le temps au ministre Ouaro de la recevoir, ce dernier, pour sa part, estime que l’AESO n’étant pas reconnu légalement (car n’ayant pas de récépissé), elle n’a pas compétence de demander une audience. Pour le chef du département de l’éducation, « il fallait cela (le récépissé) pour prouver qu’ils sont une association légale. » Partant, le ministre affirme qu’« aucune structure d’élèves légalement constituée ne (lui) a demandé une audience. »
En outre, le ministre a regretté la nouvelle forme de manifestation des élèves. « Des élèves ont jeté des grenades lacrymogènes dans des salles de classe à Karpala dans un lycée. Ils ont séquestré le proviseur et la conseillère principale d’éducation et ils leur ont dit qu’ils ne veulent plus les voir dans l’établissement Nelson Mandela », a déploré le ministre.
Revenant sur la situation aux lycées Zinda et Nelson Mandela où les manifestations se sont le plus faites sentir, le ministre a indiqué que ces établissements ne sont pas fermés. « Il n’y a pas de document administratif qui dit cela. Ces établissements ne sont pas fonctionnels au vu de ce qu’ils ont subi comme saccage des élèves », a-t-il précisé.
Enfin, le ministre a noté que dans les heures, voire les jours à venir, il rencontrera les syndicats de l’éducation dont la Fédération des Syndicats nationaux des Travailleurs de l’Education et de la Recherche (F-SYNTER).
Minute.bf