Le dialogue politique a repris le 27 septembre 2021 et a connu son épilogue ce 28 septembre 2021. Suspendu le 19 juin 2021 parce que l’opposition politique, au regard de la situation sécuritaire, avait entre autre demandé entre autres la démission du ministre de la Sécurité et du Premier ministre comme préalable avant de continuer le dialogue politique. Aujourd’hui opposition et majorité ont pu se parler. Ils ont eu des points de consensus, mais aussi des points de non-consensus notamment en ce qui concerne la tenue du scrutin électoral.
À présent, l’opposition et la majorité se sont plus ou moins entendues. Sur le plan de la sécurité, c’est un acquis. L’opposition est-elle revenue à la raison? Me Gilbert Ouédraogo co-président de ce dialogue politique explique comment opposition et majorité sont arrivées à un consensus sur la question sécuritaire : « les ministres en charge de la défense et de la sécurité ont fait le point de la situation sécuritaire (à l’entame du dialogue politique, ndlr). Cela a été suivi par l’ensemble de toute la classe politique pour apporter leur soutien afin que nous puissions ensemble trouver des solutions qui puissent sortir notre pays de la situation dans laquelle nous sommes et de vaincre sur le plan sécuritaire ».
Les membres du dialogue politique disent aussi avoir formulé des recommandations pour soutenir les forces de défense et de sécurité et les VDP engagés au front.
Majorité et opposition se sont également accordées sur le mode de scrutin dans le cadre des réformes électorales. Là un consensus sur « la désignation des exécutifs locaux, c’est-à-dire la désignation des maires au suffrage universel direct a été trouvé », fait noter Me Ouédraogo.
En ce qui concerne la désignation des conseils régionaux, Gilbert Noël Ouédraogo et les siens disent vouloir garder le statu quo, « comme ce qui est fait actuellement ». Aussi poursuit-il, il y a eu un consensus sur le scrutin de liste pour l’élection des conseillers municipaux avec les mêmes circonscriptions électorales à savoir les villages, les secteurs, etc.
Cependant, un point non consensuel a été relevé. Le désaccord vient selon Gilbert Ouédraogo de la mise en œuvre des différents points sur le plan électoral qui ont trouvé consensus. Pendant que la majorité veut que les dispositions consensuelles soient applicables pendant les élections à venir, l’opposition a souhaité qu’elles soient applicables aux élections de mai 2027
Qu’à cela ne tienne, le président du Faso présent à la clôture de ce dialogue politique s’est dit satisfait de sa tenue. Il a salué l’esprit de dialogue et de recherche de consensus qui ont prévalu à ce dialogue.
Ouedraogo Hamadou
Minute.bf