La France dit prendre acte lundi, de l’élection de Vladimir Poutine à la Présidence de la Fédération de Russie pour un cinquième mandat. Elle estime cependant que « les conditions d’une élection libre n’ont pas été réunies ».
« Le processus électoral en Russie s’est déroulé dans le contexte d’une répression accrue à l’encontre de la société civile et de toute forme d’opposition au régime, de restrictions toujours plus fortes à la liberté d’expression et de l’interdiction de fonctionnement des médias indépendants », a regretté ce lundi le Quai d’Orsay selon l’agence France-Presse (AFP).
Paris regrette notamment le fait que « l’opposant politique Alexeï Navalny [soit] mort quelques semaines avant cette élection, notamment suite au durcissement de ses conditions de détention par les autorités russes ». Il déplore également que les candidats opposés à la poursuite de la guerre en Ukraine n’ont pas été admis à concourir à l’élection, réduisant significativement son caractère pluraliste. « Les standards internationaux en termes d’égal accès des candidats aux médias durant la campagne n’ont pas été respectés », a observé le Quai d’Orsay. Et de conclure selon l’AFP, que « les conditions d’une élection libre, pluraliste et démocratique n’ont une nouvelle fois pas été réunies ».
La France a par ailleurs salué « le courage des nombreux citoyens russes ayant manifesté pacifiquement leur opposition à cette atteinte à leurs droits politiques fondamentaux ».
En outre, Paris a aussi regretté toujours selon l’AFP, que, « contrairement à ses engagements internationaux, la Russie ait décidé de ne pas inviter la mission d’observation du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’Homme (BIDDH) de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), conduisant ainsi à ce que l’élection se déroule hors de toute observation internationale impartiale ».
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