Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), au cours d’un point de presse organisé le 15 novembre 2019, a voulu situer l’opinion sur l’état d’avancement du dossier dit de « recrutements frauduleux » de 85 agents à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) en justice.
« Les résultats des enquêtes menées par l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) et la gendarmerie nationale, il ressort que le processus de recrutement des 85 agents a été entaché de nombreuses irrégularités », a déclaré Sagado Nacanabo, Secrétaire exécutif du REN-LAC. Exemple à l’appui, il fait savoir que les choix des sujets, leur reproduction et leur conversation se sont déroulés sans la présence d’aucun agent de sécurité.
« Le directeur des ressources humaines a été l’unique responsable de tout le processus », a révélé M. Nacanabo avant d’ajouter qu’en plus de ces irrégularités, il a été également donné aux enquêteurs de constater que tous les candidats déclarés admis dont les copies présentent des irrégularités ont des liens établis avec des travailleurs de la CNSS.
Ces irrégularités, précise-t-il, « portent sur la similitude de nombreuses copies tant sur le fond que la forme ». Pour lui, « à l’analyse, il est évident que tout a été mis en œuvre pour permettre la manipulation des copies, ouvrant royalement la voie à la fraude et au népotisme ». Au regard de « ces faits accablants, quoi de plus normal que l’ASCE-LC recommande purement et simplement l’annulation et la reprise du concours », conclut Sagado Nacanabo.
Hamadou Ouédraogo
Minute.bf