Ce jeudi 11 février 2021, le président du Conseil d’Information et de Suivi des Actions du Gouvernement (CISAG) Issaka Ouédraogo a animé une conférence de presse à Ouagadougou sur la « question éminemment sensible et complexe qu’est la réconciliation nationale ».
La complexité et la gravité de cette question de réconciliation nationale s’est justifiée depuis la présentation du nouveau gouvernement de Christophe Joseph Marie DABIRÉ dans lequel le ministère de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale a été créé pour traiter de la question, a fait savoir d’entame, le président du CISAG.
Aussi, depuis la nomination de Zéphirin Diabré à la tête de ce ministère, « nous constatons un désordre total, chacun veut apporter à sa manière la lumière sur cette question (…). Il faudra donc un éclaircissement pour une meilleure compréhension et que chacun soit sur la même longueur d’onde et parle le même langage », suggère Issiaka Ouedraogo.
Pour le CISAG, peu importe le processus de réconciliation à la rwandaise, à la sud-africaine, à la tunisienne, où à l’Algérienne. « Un choix doit être fait, et chacun devra s’oublier sois-même et penser à l’intérêt général, à l’intérêt du pays », pense le principal conférencier.
Pour ce faire, proposent les conférenciers du jour, les dossiers doivent faire l’objet d’examen approfondi dans ce processus de réconciliation nationale. A ce sujet, « les dossiers dont les personnes ont été dédommagées ne doivent pas faire partie de cette réconciliation d’où un certain nombre de dossiers méritent une attention particulière», a proposé M. Ouédraogo.
Selon le conférencier, les dossiers de crimes de sang et de crimes politiques ; les conflits communautaires d’où provient le terrorisme pour la plupart ; les crimes économiques et environnementaux ; les conflits migrants- autochtones, et les conflits fonciers ; les conflits sociaux liés aux mouvements syndicaux, doivent être traités différemment selon sa particularité.
Pour le CISAG, deux solutions sont envisageables pour aboutir à la réconciliation nationale : « la justice classique et la justice traditionnelle selon les cas pour ne pas s’embourber ». Dans ce sens toujours, le CISAG propose la mise en place d’une cellule composée de chefs coutumiers, de chefs religieux, de personnalités de la société civile sous la coordination du ministère dirigé par Zéphirin Diabré pour prêcher l’idéal de la réconciliation nationale.
Priscille Somda (Stagiaire)
Minute.bf