Le Mouvement pour la Paix, la Cohésion et la Réconciliation nationale (MPCRN) continue son périple pour prêcher le retour de la paix au Burkina à travers un dialogue national inclusif. Le jeudi 13 février 2020, à Ouagadougou, le mouvement a été à la Bourse du Travail pour une audience avec le monde syndical.
« Qui est contre la paix? ». C’est par cette interrogation que le président du mois de l’Unité d’Action syndicale (UAS), Blaise Augustin Hien a salué la démarche du MPCRN.
En effet, conscient de l’impact de la situation nationale sur les travailleurs, le monde syndical penche pour un retour de la paix au Burkina Faso. « Cette question nous préoccupe également », a dit le SG de la CGTB avant de préciser que « les travailleurs dans le Nord ou ailleurs, sont beaucoup plus touchés par cette situation ».
En cela, M. Hien souhaite un retour à la normale afin que « les travailleurs puissent vivre dans la quiétude et que leurs préoccupations puissent être prises en compte ». Ainsi donc, le monde syndical dit avoir écouté avec intérêt le MPCRN et promet une réponse au mouvement après concertation et examination à l’interne du schéma proposé par le MPCRN. Tout de même , « si nous devons contribuer pour que cela s’arrête, nous ne voyons pas pourquoi nous n’allons pas apporter notre pierre », a rassuré M. Hien.
Venu présenté les objectifs ainsi que les stratégies de mise en oeuvre du mouvement au monde du travail, Siaka Coulibaliy du MPCRN se dit satisfait des échanges. « Nous pensons que la démarche a été pleinement positive et nous repartons d’ici avec un sentiment d’entière satisfaction », s’est-il rejoui.
En outre, par cette visite, le MPCRN compte avoir l’adhésion des travailleurs à « l’idée de la nécessité d’aller enfin vers la paix à travers un dialogue national qui va mettre sur la table les grandes questions du pays, rechercher le minimum de consensus autour de ces grandes questions et les assortir de mécanisme de mise en œuvre ».
Pour y parvenir, le MPCRN compte sur la mobilisation de l’ensemble des ressources humaines du pays: « les forces morales, la chefferie coutumière, les religieux, les personnalités et également le monde du travail autour de la convocation d’un dialogue national ». Cela, de l’avis de M. Coulibaly, permettra aux institutions chargées de la question du dialogue, « de trouver une justification à la décision ».
Franck Michaël KOLA
Minute.bf