Le Cercle d’études, de recherches et de formation islamique (CERFI) a organisé dans la nuit du mercredi 26 au jeudi 27 mars 2025, la recherche de Laylatoul Qadr. Plusieurs fidèles musulmans étaient présents à cette nuit du destin.
La nuit de la destinée (ou la nuit du destin) est une nuit de mérites, de reconnaissance et de gratitude. Selon les préceptes de la foi musulmane, cette nuit, est située dans les dix dernières nuits du mois du Ramadan et symbolise un « grand don divin » aux disciples musulmans. D’après l’imam Tiégo Tiemtoré, cette nuit, a comme mérite 83 ans et 4 mois d’adoration complète et vertueuse. « Cela veut dire que si cette nuit trouve un fidèle musulman en état d’adoration, Allah, par sa sagesse, va le rétribuer d’une adoration complète et vertueuse de 1 000 mois au minimum, soit 83 ans et 4 mois », a-t-il expliqué.

Ainsi, cette nuit du destin a été l’occasion d’explorer « la spiritualité de la famille musulmane à l’ère du numérique », avec l’Imam Inoussa Compaoré, enseignant-chercheur à l’Université Thomas Sankara.
Pour ce dernier, l’analyse d’un tel sujet peut se faire sous deux angles. Premièrement, selon lui, le numérique peut être vu comme étant un outil d’effritement de la famille musulmane, parce que « le numérique créé un désagrégement » du tissu familial. « Vous pouvez voir des personnes qui vivent ensemble, mais qui sont des colocataires qui se sont rencontrés dans une maison. N’ayant pas de lien spécifique de famille, chacun étant isolé dans son coin, tous sur leur téléphone, mettent beaucoup plus l’accent sur des relations virtuelles assez lointaines, dans l’ignorance absolue de ce qui se passe juste à côté », a-t-il fait remarquer.
Deuxièmement, selon l’imam Compaoré, le numérique peut être appréhendé comme une opportunité pour le renforcement de la spiritualité de la famille musulmane. « C’est véritablement une opportunité assez indéniable pour apprendre, parce qu’à travers le numérique également, on s’ouvre au monde. Il y a l’opportunité d’apprendre énormément de sciences, d’apprendre les langues, que ce soit le français, l’arabe, le chinois, le russe et autres », a-t-il souligné.

Aussi, avec une certaine discipline, pense Dr Inoussa Compaoré, on peut apprendre d’autres compétences et connaissances. « Aujourd’hui, nos États sont dans cette dynamique de beaucoup plus développer le système de classes virtuelles qui peut concerner beaucoup plus d’étudiants avec moins d’infrastructures. Mais également, on constate qu’avec le numérique, on peut renforcer la cohésion de la famille, surtout lorsqu’il y a une certaine distance qui s’installe entre nous. Vous allez voir les appels vidéo. On peut également développer un contenu d’apprentissage pour renforcer notre spiritualité. Mais pour réussir tout cela, il faudrait véritablement de la discipline au sein de la famille », a-t-il précisé.
« On doit pouvoir déterminer des périodes, des moments pour lesquels personne n’a accès à son téléphone. Ça peut être l’occasion quand on s’assoit pour manger, ça peut être à l’ap proche ou après juste les prières obligatoires », a suggéré Dr Compaoré.
Au programme de la nuit du destin, des prières, des invocations et un moment de recueillement pour profiter pleinement des bénédictions de cette nuit.
Lire aussi : Ramadan : Le CERFI ouvre les portes de « Ramadan Market »
Minute.bf


