dimanche 8 septembre 2024
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Putsch de 2015 : « voilà le genre de comportements qu’il faut bannir », estime KKB

Présent dans la capitale burkinabè pour parler d’intégration africaine, le député ivoirien Koadio Konan Bertin alias KKB a saisi l’occasion pour rendre une visite de courtoisie au CFOP, Zéphirin Diabré, ce vendredi 29 mars 2019 à Ouagadougou. Il s’est prononcé sur des sujets de l’actualité politique des deux pays. S’exprimant sur le putsch manqué de 2015, le député confie n’avoir pas appris de faire de la politique au moyen de Coups d’Etat.

Le député s’est exprimé à sa sortie d’audience sur les raisons de sa présence au Burkina Faso et ce qui l’amène au CFOP. Des sujets comme le procès du putsch manqué de 2015 et la récente expulsion du panafricaniste Kemi Seba de la Cote d’Ivoire par les autorités ivoiriennes ont été abordés par celui-ci. Il justifie sa présence auprès de Zephirin Diabré comme une visite d’amitié et de fraternité car, pour lui, les relations qui lient le Burkina Faso et la Cote d’ivoire sont telles que la collaboration entre les hommes politiques de ces deux pays est une condition sine qua non au bonheur de leurs peuples. « Je vous dis sans ambage: Je suis un homme politique ivoirien. J’ai été candidat en 2015. J’ai un projet pour mon pays. J’ai une vision pour mon pays mais, je ne suis pas de ceux qui pensent qu’un projet politique en Cote d’Ivoire puisse tenir, s’il ne tient pas au Burkina Faso. Je n’exclus pas le Burkina dans mon projet pour mon pays » a-t-il précisé.

L’hôte de l’opposition s’est également exprimé sur la tenue du procès du coup d’État manqué de septembre 2015, et les possibles implications de certaines autorités ivoiriennes. Pour lui, le comportement de certains est de nature à mettre à mal la bonne cohésion entre les deux pays. « Le putsch me rappelle d’autres situations que nous avons vécues. Notre rébellion est née ici. Ceux qui ont attaqué la Côte d’Ivoire sont partis du Burkina Faso. C’est ce genre de comportement que nous devrions laisser de côté. Nous sommes des partenaires et nos pays ne peuvent pas servir mutuellement de base arrière l’un contre l’autre »a-t-il poursuivi.

Sur la question du FCFA et la récente expulsion du président du mouvement Urgences Panafricaines, Kemi Seba, le député estime qu’il est temps que les africains s’asseyent pour parler de la question de la souveraineté monétaire. « Ce que je constate, c’est que sur le continent, la question de la monnaie se pose. La question du FCFA n’est plus un sujet tabou, tout le monde en parle. Y’a-til un peuple au monde qui tirerai de fierté à voir sa monnaie assujettie à une autre ? La question est posée, il faut qu’on en débatte » a-t-il conclu.

Nourdine Conseibo (stagiaire)

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