Le gouvernement en conseil des ministres du 27 mai 2020 a décidé, en ce qui concerne le système éducatif bouleversé par la crise du Covid-19, que pour le passage des élèves en classes intermédiaires, la meilleure moyenne obtenue par l’élève sera retenue pour aller en classe supérieure. Le ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues Nationale (MENAPLN), Pr Stanislas Ouaro, a précisé les conditions de passage pour les élèves des classes intermediaires. Les cours reprendront uniquement pour les classes d’examen du 1er juin au 30 juin 2020 avant d’aller aux compositions des examens, a aussi informé le ministre Ouaro. Que pensent les Burkinabè de ces mesures? C’est l’objet d’un micro trottoir réalisé par www.minute.bf.
Liéhoun Benoît est parent d’élève : « Je ne suis pas satisfait des mesures prises par le ministre de l’éducation nationale en ce qui concerne l’année scolaire et la reprise des cours ainsi que la programmation des examens. Je pense qu’on pouvait faire autrement. Selon moi, il fallait reprendre en septembre, valider l’année précédente et poursuivre en même temps avec l’année suivante ».
Béréwoudougou Adissa est élève en classe de Tle D: « Moi j’ai des craintes pour l’examen. Quel genre de sujets va-t-on nous soumettre le jour de l’examen? Et, sur la base de quel programme ?. C’est cela notre véritable crainte. Au stade actuel de notre programme, en Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) par exemple, le programme est très vaste et on n’a même pas encore fait la moitié. En Physique-Chimie aussi, il y a des chapitres sur l’électricité (RLC) que certaines classes on déjà vus et d’autres non. Des chapitres, comme les courbes paramètrées en Mathématiques que certaines classes on vues et d’autres non. Au niveau de l’avancement du programme des cours, il y a une véritable disparité d’une classe à l’autre, quel sera alors le sujet qu’on va nous proposer à l’examen quand on sait que dès lors que nous composerons nous ne pourrons plus nous plaindre. Nous pensons que les 30 jours de cours ne nous suffiront pas pour qu’on soit prêts pour affronter un examen. Le programme des matières en Tle D est tellement vaste que nous craignons d’être envoyés à l’abattoir à l’examen avec le programme proposé par le gouvernement ».
Bourahima Ouédraogo, professeur des lycées et collèges: « Pour nous, cette décision n’est pas de nature à arranger les élèves. D’abord les élèves en classe intermédiaire qu’on a permis de passer avec la meilleure moyenne n’ont pas achevé leur programme et cela d’une manière ou d’une autre va les rattraper un jour. Les lacunes qu’ils ont engrangées cette année sera comblées quand? De plus pour les classes d’examen, nous ne pensons pas qu’un mois de cours suffise à terminer le programme. Ou bien là aussi les élèves vont composer avec un programme partiel? Nous pensons plutôt que c’est pour lutter contre les syndicats que depuis l’apparition du Covid-19 le ministère de l’éducation mulitiplie les mesures et les tâtonnements.
Hamadou Ouédraogo
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