Le Ministère de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques (MARAH), à travers la Direction Générale des Services Vétérinaires (DGSV), a présenté ce vendredi 19 septembre 2025, à Ouagadougou, les résultats de la première phase des campagnes d’assainissement menées dans les secteurs des aliments pour animaux et des produits laitiers. Cette initiative, inscrite dans le cadre de l’Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025, a touché l’ensemble du territoire burkinabè.
Selon les données de 2017 de la GIZ, seuls 0,8 % du lait national transite par les circuits officiels. Suite à ce constat, la Direction Générale des Services Vétérinaires (DGSV) a mené une vaste campagne d’assainissement sur l’ensemble du territoire. Cette opération a eu pour but de veiller à la mise en œuvre de la politique nationale et des stratégies en matière de santé animale et de santé publique. Dans la région du Kadiogo, 249 dossiers ont été reçus et examinés. À l’issue de cet examen, 13 ont été déclarés non conformes après le contrôle documentaire et 15, non conformes après l’inspection vétérinaire.
Selon le Directeur général des Services vétérinaires, Capitaine Aboubacar Nacro, la non-conformité de ces dossiers résidait dans le fait que les activités mentionnées dans les documents d’existence légale n’étaient pas en lien avec le domaine des aliments pour animaux ou des produits laitiers. Également, « ces non-conformités varient entre un manque d’hygiène des locaux, celui du personnel, la non-séparation des activités de production ou de vente d’aliments ou de transformation de lait, des autres activités de l’établissement », a-t-il expliqué.

Aboubacar Nacro a rappelé que les activités d’importation, de production, de transformation et de commercialisation dans ces secteurs sont encadrées par plusieurs textes. Il s’agit notamment de la loi sur la santé animale, des règlements UEMOA sur la sécurité sanitaire des aliments, ainsi que des décrets nationaux imposant des inspections vétérinaires et des agréments sanitaires obligatoires.
Outre cela, les établissements doivent garantir la salubrité, l’innocuité et la qualité nutritionnelle des aliments pour animaux et des produits laitiers, tout en respectant les bonnes pratiques d’hygiène, a-t-il cité. Il a indiqué que les analyses des laboratoires au cours de cette première phase ont révélé 261 échantillons, dont 227 pour les aliments pour animaux et 34 pour les produits laitiers. Et sur 236 autres dossiers qui ont fait l’objet d’inspection, 221 ont reçu un avis favorable des inspecteurs.

Aussi, sur 189 échantillons d’aliments analysés, 159 contenaient des moisissures et des levures en des teneurs supérieures à la norme (NBF 236-239, 2021), soit 84,13 % de non-conformité. « Au vu de ces résultats, seuls 82 établissements jugés conformes recevront une autorisation provisoire. Et ceux non conformes ont été fermés jusqu’à la correction des manquements, et de nouvelles analyses seront exigées pour obtenir l’autorisation provisoire », a expliqué le Directeur des Services vétérinaires.
Saluant l’engagement des services techniques, des éleveurs, des opérateurs économiques et des partenaires techniques pour la réussite de la première phase, le Ministère, par la voix du Capitaine Nacro, a réaffirmé sa détermination à poursuivre ces campagnes dans toutes les régions du pays.
Nadège KINDA
Minute.bf